Montérégie : des cas d’inconduites sexuelles au sein de la DPJ sèment l’inquiètude
Des inquiétudes chez certains parents et quelques jeunes de la Montérégie se sont manifestées après l’annonce de cas d’inconduites sexuelles dans des centres jeunesse de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).
La directrice de la protection de la jeunesse de la Montérégie, Marie-Josée Audette, a constaté que les nouvelles des derniers jours ont suscité des inquiétudes chez certains parents et jeunes. « Le personnel qui accompagne les jeunes et leurs familles reste à l’écoute et encourage les parents à partager leurs inquiétudes. Chaque information reçue est traitée avec sérieux et diligence, et toute inconduite, quelle qu’en soit la nature, n’est pas tolérée », rappelle la directrice.
« Les gens ont raison d’être en colère. » – Lesley Hill
Nombre de signalements
Après le centre Cité-des-Prairies à Montréal, au moins neuf éducatrices en poste ont eu des échanges sexuels avec au moins cinq résidents mineurs. Quelques jours après la publication de l’enquête journalistique de La Presse, les directions de la protection de la jeunesse de Laval et de la Montérégie ont soulevé des inquiétudes, pour Québec, relativement à des inconduites sexuelles qui auraient été perpétrées par des employés, dont des éducatrices.
Trois employés de la Montérégie ont démissionné après avoir eu des comportements inappropriés de nature sexuelle avec des jeunes. Le nombre de signalements n’a toutefois pas évolué, mentionne Mme Audette.
« La situation n’a pas affecté le nombre de signalements, que ce soit de nos partenaires ou de la population générale. C’est une très bonne nouvelle, car il est essentiel de poursuivre ensemble nos efforts pour protéger les enfants. »
Selon la nouvelle directrice nationale de la DPJ, Lesley Hill, l’institution au complet est « éclaboussée » par les nouvelles des derniers jours et la confiance est minée. « Les gens ont raison d’être en colère. C’est important aussi de comprendre que nous avons des employés qui font un travail remarquable. C’est important de continuer de faire des signalements et de donner un filet social autour des enfants. » Au moment de l’entrevue accordée au journal Les Versants, Mme Hill était en poste depuis la veille.
Violence envers le personnel
La directrice de la DPJ de la Montérégie nourrit toujours une confiance envers son personnel « Je souhaite également réitérer mon soutien et ma confiance envers l’ensemble du personnel. Je constate chaque jour l’engagement des intervenants, éducateurs et gestionnaires, ainsi que la qualité de leur travail. »
Les intervenantes et intervenants sont au premier plan de cette crise qui touche l’ensemble des services de la Direction de la protection de la jeunesse. Des actes de violence envers le personnel ont été constatés. « Nous observons effectivement une augmentation des propos et des actes violents directement à leur endroit ou sur les réseaux sociaux, selon le contexte médiatique. Bien que nos équipes soient formées pour gérer des situations difficiles, la violence physique ou verbale ne doit jamais être tolérée, quel que soit le contexte », réitère Mme Audette.