Mathieu Traversy à la défense du boisé des Hirondelles

Mathieu Traversy, porte-parole du Parti Québécois en matière de développement durable, d’environnement et de lutte contre les changements climatiques, demande au ministre de l’Environnement, David Heurtel, de protéger le patrimoine naturel du boisé des Hirondelles de Saint-Bruno-de-Montarville, non pas de protéger le patrimoine immobilier d’un promoteur privé.
Le député de Terrebonne, qui s’est déplacé hier sur les lieux en présence de Martin Murray, maire de Saint-Bruno-de-Montarville, et Marilou Alarie, conseillère municipale qui défend depuis le début la sauvegarde de ce boisé, rappelle au ministre sa propre décision de juillet 2015 concernant le développement immobilier projeté dans ce secteur. David Heurtel endossait alors entièrement l’opinion scientifique détaillée de ses fonctionnaires, concluant que « l’intervention projetée par le promoteur immobilier risque de sévèrement dégrader un milieu naturel qui se distingue par le fait que ses caractéristiques favorisent la survie du ginseng à cinq folioles, une caractéristique biophysique rare et d’intérêt exceptionnel ».
« Le ministre doit être cohérent avec sa décision de 2015 et déclarer que le développement immobilier projeté serait incompatible avec la protection de cette espèce floristique. Son rôle est de baser sa décision sur la meilleure information scientifique disponible », a affirmé Mathieu Traversy.
Le député souligne par ailleurs que le Québec s’est doté de lois qui protègent notre patrimoine naturel. « David Heurtel doit faire appliquer les lois qui visent à préserver les milieux naturels. Donner le feu vert à ce projet signifierait qu’il ne se soucie guère de la protection de notre biodiversité », a-t-il poursuivi.
Mathieu Traversy ajoute que le développement immobilier dans le boisé des Hirondelles serait incompatible avec la volonté affichée des citoyens, des organismes environnementaux et des élus de la grande région de Montréal de mettre en place une ceinture verte et bleue pour connecter les milieux naturels entre eux. « David Heurtel ne doit pas fragmenter les milieux naturels. Donner l’autorisation à ce développement immobilier compromettrait encore un peu plus le développement d’une ceinture verte et bleue », a-t-il conclu.