Les garagistes débordés

D’ici le 1er décembre, les automobilistes québécois devront rouler avec des pneus d’hiver. Les garagistes sont débordés et les rendez-vous s’étendent au-delà de la date butoir. 

C’est le branle-bas de combat dans les ateliers de mécanique de la région. 

Malgré les températures clémentes des dernières semaines, les rendez-vous s’accumulent sur les calendriers des mécaniciens afin d’effectuer la transition du pneu d’été au pneu d’hiver. 

« C’est complètement fou! On a de la job par-dessus la tête. » – Jean-François Lauzon  

Témoignages

« Nous sommes super occupés », répond brièvement Jean-François Lauzon, gérant chez Pneus et Services Grisé, à Saint-Bruno-de-Montarville. Ce dernier nous demande de le rappeler plus tard sur son numéro personnel. « Ça va me faire plaisir de répondre à vos questions. »

À chaque appel téléphonique que le journal Les Versants effectue dans les ateliers de mécanique, on sent au bout du fil que ce n’est pas le bon moment. « Occupés? Le mot est faible. Je n’ai pas le temps », s’excuse le travailleur d’un garage qui a pignon sur rue à Saint-Basile-le-Grand. 

« Ça va sensiblement bien. L’achalandage est le même chaque année. Mais j’ai de nouveaux employés. Il y a un peu de retard… dû surtout au nombre d’employés versus la demande très élevée », confie une femme qui travaille dans un garage de Saint-Bruno-de-Montarville. 

Du côté de Service Aigle D’or, un garage établi en territoire montarvillois, les employés sont aussi « très, très, très occupés », et ce, depuis la deuxième semaine du mois d’octobre. Au moment d’écrire ces lignes, il y a des rendez-vous prévus jusqu’au 12 décembre, soit presque deux semaines après la date limite du 1er décembre. 

L’adjointe administrative, Isabelle Chicoine, témoigne : « Si nous étions ouverts 24 h sur 24, il y aurait encore des gens! Nous gardons une porte pour la mécanique d’urgence. Les deux autres sont réservées aux changements de pneus. »

La température douce qui frappe la saison automnale depuis quelques semaines n’empêche pas les automobilistes de se prémunir de leurs pneus d’hiver. « Cette année, j’ai l’impression qu’il y a plus de clients prévoyants… mais il y a aussi toujours des cas de dernière minute! », ajoute Mme Chicoine. 

Le journal a rappelé Jean-François Lauzon, de Pneus et Services Grisé. Le mécanicien enregistre actuellement des semaines entre 50 et 60 heures, vu les circonstances. « C’est comme chaque année, c’est complètement fou! On a de la job par-dessus la tête. Les rendez-vous sont planifiés depuis quelque temps déjà. Actuellement, c’est plein jusqu’au 6 ou au 7 décembre », commente-t-il.

Il reconnaît que plusieurs clients seront en infraction par rapport à la date du 1er décembre. « Oui, ça déborde de la date, mais on fait du mieux que l’on peut », plaide Jean-François Lauzon. 

Sur les quatre baies de service, trois sont consacrées aux pneus. Les employés parviennent à sortir entre 30 et 35 véhicules par jour. « Je dirais que 90 % de nos clients sont là pour du changement de pneus. »      

Il ne croit pas que la température a freiné la clientèle à planifier ses rendez-vous en vue de la première neige. D’ailleurs, M. Lauzon rappelle l’importance de changer ses pneus. Ça évite les surprises… et les sorties de route! « C’est la sécurité. Si vous ne voulez pas vous ramasser dans le champ, ça prend de bons pneus! »

Avant le 1er décembre

Rappelons que votre véhicule doit être chaussé pour l’hiver dès le 1er décembre et jusqu’au 15 mars. Toutefois, les conditions printanières pouvant être variables, il est recommandé d’attendre quelques semaines après la fin de cette période avant de poser des pneus quatre saisons ou des pneus d’été. L’obligation s’applique à tous les véhicules routiers motorisés immatriculés au Québec, y compris les véhicules offerts en location. Les remorques ne sont pas visées par cette obligation. Une amende de 200 $ à 300 $ est prévue pour les conducteurs qui ne respectent pas la réglementation.