Le maire de Saint-Basile se prononce sur le conflit israélo-palestinien
En début de soirée lors de la séance du conseil municipal, le 11 mars 2024, Yves Lessard, le maire de Saint-Basile-le-Grand, a jugé important de se prononcer sur le conflit israélo-palestinien.
« Il y a trois jours, c’était la Journée internationale des droits des femmes. Souvent, quand il y a des femmes qui sont brimées dans leurs droits, des enfants le sont également. Le premier droit, pour tout être humain, c’est de vivre », énonçait M. Lessard au moment d’ouvrir la séance.
Violence
En faisant référence à l’onde de choc ressentie dans la communauté à la suite de l’assassinat d’une mère de famille de Saint-Basile, survenu le 18 février 2024, le maire expose avoir beaucoup réfléchi à « toute la violence dans le monde ».
« Ces temps-ci, j’ai mal à mon humanité », déclare le premier magistrat. « La situation à Gaza… S’il y a un endroit où l’on assassine des mères et des enfants, actuellement, c’est là. Je crois que l’on doit avoir une pensée pour ces gens-là », poursuit-il.
Le conflit
Les violences entre la Palestine et Israël ne sont pas nouvelles, mais en octobre 2023, une série d’attaques déclenche une guerre officielle.
Ces États du Proche-Orient se disputent un même territoire depuis le début du XXe siècle. Les tensions sont également de nature religieuse et culturelle.
« Qu’il y ait une raison pour qu’ils se battent entre eux, ça leur appartient. Mais quand on voit des personnes qui n’ont rien à voir avec le conflit [mourir], je trouve ça tragique », déplore le maire.
« Sur le plan humain, il faut s’interroger aux différents niveaux du gouvernement », soutient M. Lessard.
« Sur le plan humain, il faut s’interroger aux différents niveaux du gouvernement. » – Yves Lessard
Une part de responsabilité
« Il faut commencer à parler quelque part! », défend le maire, lorsque questionné par Le Journal de Saint-Basile sur l’intérêt de se prononcer sur cette question en séance de conseil municipal.
Selon lui, « le silence est un complice » et il se doit de prendre une part de responsabilité en sensibilisant ses citoyens. « Ça pourrait être nos enfants », se désole-t-il.
« Ottawa et Washington envoient des armes à Israël. On est impliqués d’une manière ou d’une autre. Après la Deuxième Guerre mondiale, on disait plus jamais et on ne savait pas. Aujourd’hui, quelles sont les excuses? », conclut M. Lessard, qui se dit « bouleversé » de la situation.
« Pour les gens qui s’offusquent et qui diraient que c’est de l’antisémitisme, ça n’a rien à voir », précise le maire. « Ça a à voir avec une prise de position et un parti pris pour tout ce qui est humain. »