Le bienfait des classes nature à l’Académie des Sacrés-Coeurs
Plus tôt en février, les élèves de 2e année des classes nature à l’Académie des Sacrés-Coeurs (ASC) ont eu l’occasion de vivre un cours de survie en plein air avec des experts invités.
Au-delà des thématiques particulières que les classes nature peuvent se permettre d’explorer, comme la survie en plein air, l’enseignement de matières régulières au milieu des arbres comporte aussi plusieurs bienfaits, nous révèlent des membres du personnel de l’ASC.
Racines
« Par le choix de l’emplacement [de l’ASC] au départ, les sœurs voulaient ce contact-là avec la nature », explique la directrice générale de l’établissement, Pascale Hyppolite.
« On veut suivre nos racines et penser à l’avenir pour outiller correctement nos jeunes afin qu’ils deviennent de vraies forces de la nature. C’est-à-dire des personnes résilientes qui ont le souci de faire attention à notre planète », poursuit Mme Hyppolite.
Classes nature
Cette initiative voit le jour officiellement en 2021. « Mais sortir dehors, c’était déjà quelque chose qui était encouragé ici », témoigne Marie-Line Laflèche, enseignante de 2e année.
Du côté du préscolaire, il s’agit de la première année avec des classes nature officielles.
Ces classes maintiennent le même cursus scolaire que les classes régulières. « J’essaie de délaisser le papier et le crayon quand je sors. Il y a plein d’autres façons d’apprendre », soutient Mme Laflèche. Plusieurs projets peuvent se faire en deux temps : une partie à l’extérieur, laissant place à l’expérimentation, à la manipulation et aux travaux rendus à l’oral, et une partie à l’intérieur, où les élèves sont invités à revenir sur leurs apprentissages, explique-t-elle.
Les bienfaits
Ève-Marie Prescott, une enseignante de préscolaire, remarque que les périodes en nature permettent de « débloquer une certaine créativité et des amitiés » différentes de celles vécues à l’intérieur. Changer de contexte encourage le « plein épanouissement » de tous leurs élèves, considèrent les enseignantes.
En ce qui a trait à la discipline et à la gestion du temps, les enseignantes n’ont que du positif à dire. « De retour en classe, les élèves sont détendus et concentrés », affirme Mme Prescott. « Dans nos déplacements, on peut en profiter pour avoir des conversations qui enrichiront notre lien avec nos élèves », considère Mme Laflèche.
« J’essaie de délaisser le papier et le crayon quand je sors. Il y a plein d’autres façons d’apprendre. » – Marie-Line Laflèche
Les bienfaits se ressentent aussi sur le corps enseignant : « Quand je suis à l’extérieur, je ne me sens plus fatiguée », confie Mme Prescott. « C’est mieux qu’une tasse de café! », renchérit Mme Laflèche.