La fin d’une ère pour les commerces d’articles de vapotage?

Le 31 octobre dernier marquait l’entrée en vigueur du règlement provincial sur le bannissement des saveurs dans les vapoteuses. Quels seront les impacts sur les habitudes de consommation des vapoteurs de Saint-Bruno-de-Montarville ? 

Sur la panoplie de choix de saveurs qui était offerte, seul l’arôme du tabac est désormais permis dans les articles de vapotage au Québec.

Quelques jours après l’entrée en vigueur du règlement, on constate les répercussions chez un commerce de vapotage populaire au centre-ville de Saint-Bruno. Les tablettes presque complètement vides, les boîtes couvrant le sol et le faible taux de fréquentation pourraient donner l’impression d’une fermeture imminente.

L’employé sur place suit la directive de ses gestionnaires en ne donnant pas de détails sur le futur de la succursale locale. Elle nous confirme tout de même la chute abrupte dans l’achalandage du magasin après la journée du 30 octobre, où un grand nombre de clients faisaient ses réserves de vapoteuses avec saveurs.

Changement d’habitudes 

Un client sur place nous confie ses impressions sur le nouveau règlement. « C’est bien, je trouve. Ça va me donner le petit coup de main nécessaire pour réellement arrêter », avoue-t-il en riant.

« Pour moi, la vapoteuse c’était une solution transitoire pour arrêter de fumer. J’ai fumé [la cigarette] pendant longtemps », poursuit le client. Le goût agréable des produits de vapotage avec saveurs ne l’incite pas à arrêter, remarque-t-il. « C’est comme si j’avais développé une autre dépendance. » Le client a bon espoir que son usage des produits de vapotage diminuera dans les prochaines semaines, jusqu’à cesser complètement.

Selon l’Enquête canadienne sur le tabac et la nicotine réalisée en 2022, 28,25% des consommateurs en processus d’abandon du tabac se tournent vers l’utilisation de produits de vapotage.

Règlementation et infractions

La Loi concernant la lutte contre le tabagisme stipule que la vente des produits de vapotage doit être encadrée aussi rigoureusement que celle des produits du tabac. En 2016, le gouvernement du Québec interdit la vente de produits du tabac aromatisés pour diminuer leur attractivité, principalement chez les jeunes. Selon l’Enquête québécoise sur le tabac, l’alcool, la drogue et le jeu chez les élèves du secondaire réalisée en 2019, près du tiers des élèves de 4e et 5e secondaire vapotent.

La Loi prévoit des sanctions sévères pour la vente ou la distribution de produits du tabac ou de vapotage aux arômes autres que celles du tabac. Les amendes pour une première infraction vont de 2 500 $ à 125 000 $ pour les particuliers et de 5 000 $ à 500 000 $ pour les établissements de fabrication ou distributeurs.