La fin du « Hollywood » montarvillois
Le Far West était de mise à Saint-Bruno-de-Montarville sur les conditions de tournage cinématographique ou publicitaire dans la Ville. Le 14 juin, la Municipalité a mis fin au scénario en adoptant sa première politique de tournage cinématographique ou publicitaire.
Peu de temps avant elle, les villes de Saint-Basile-le-Grand et de Boucherville n’avaient pas fait durer trop longtemps le suspense en adoptant des règles qui ont inspiré Saint-Bruno.
« Il y avait beaucoup de plaintes concernant les tournages dans la ville, surtout dans un quartier que certains citoyens appellent le Hollywood de Saint-Bruno. Il fallait mieux les encadrer. C’est pour cela que l’on a adopté cette politique, comme Saint-Basile très récemment. Nous avons donc voulu fixer des tarifs et des règles à suivre. Aussi, il sera nécessaire d’avoir le consentement des voisins. On évitera ainsi les exagérations », d’indiquer le maire de Saint-Bruno, Ludovic Grisé-Farand.
« Il y avait beaucoup de plaintes concernant les tournages dans la ville, surtout dans un quartier que certains citoyens appellent le Hollywood de Saint-Bruno. » – Ludovic Grisé-Farand
Une dernière mention qui réjouit Louis Mercier, conseiller indépendant du district 5, un district très prisé par les producteurs. « En tant que conseiller du district Hollywood, je me réjouis de cette politique. Il y a plusieurs citoyens qui m’ont interpellé à ce sujet. On n’empêchera pas les tournages, mais je me réjouis de cette mesure demandant une autorisation écrite des voisins. »
La mesure est applicable depuis le 14 juin, et le maire n’a aucune crainte que cela desserve la ville. « Toutes les villes voisines sont tranquillement en train d’adopter des politiques similaires. Je pense que Boucherville et Saint-Basile en ont déjà, d’ailleurs. »
La politique
Les tarifs applicables avant la nouvelle tarification étaient de 500 $ par jour. Pour le tournage d’une journée, il en coûtera désormais 28 % de plus, nous indique la Ville, soit 700 $ de 1 à 3 jours.
À Saint-Bruno, en 2021, il y a eu 24 tournages et en date d’aujourd’hui, 11 pour l’année 2022.
Sainte-Julie adopte une politique de tournage qui date de 2007. Cette Municipalité demande des frais aux producteurs après que la présence du tournage dans la ville a dépassé 24 heures.
En ce qui concerne « le consentement écrit des propriétaires et des locataires voisins, il se fera via un formulaire transmis au requérant par la Direction de l’urbanisme, de l’environnement et du développement durable, lequel doit être dûment rempli et retourné avant l’émission de l’autorisation de tournage », peut-on lire dans la nouvelle politique.
Ainsi, les tournages durant de 1 à 3 jours devront avoir le consentement de « 75 % des voisins des habitations ou des locaux commerciaux des 5 propriétés adjacentes de part et d’autre de la rue ainsi que les voisins adjacents directement à la propriété ». Plus le nombre de jours de tournage augmente, plus le consentement du voisinage s’élargit. C’est ainsi que pour les tournages de 15 jours ou plus, l’approbation du voisinage doit être de 95 % sur les 12 propriétés adjacentes de part et d’autre de la rue.
En ce qui concerne les frais de tournage, de 1 à 3 jours, il en coûtera 700 $, de 4 à 7 jours, 1000 $, de 8 à 14 jours, 1500 $, et 15 jours ou plus, 2000 $.
