Intersection incomprise

Le carrefour giratoire entre la rue Montarville et le rang des Vingt-Cinq cause des ennuis à bien des conducteurs et aux résidents du secteur. 

C’est le constat qu’en tire l’une des gérantes du dépanneur Ultramar, aux premières loges de ce carrefour giratoire. Elle y dénote des accrochages régulièrement.

La gérante remarque que le trafic est présent aux heures de pointe, car les gens ne savent pas bien utiliser ce type de configuration. Plusieurs clients lui témoignent leur mésaventure comme cycliste ou piéton, un endroit décrit comme peu sécuritaire.

C’est aussi le constat de Cliff Caporale, un résident des rues avoisinantes. Il enseigne à ses enfants, qui utilisent ce carrefour giratoire situé près d’une piste cyclable, d’avoir un contact visuel avec les conducteurs avant de s’engager dans la voie. 

 « L’humain va faire des erreurs, il faut juste que les conséquences soient limitées. » – Nicolas Saunier

Il déplore que les gens roulent vite, et ce, malgré les mesures prises par la Ville dans les dernières années. Plusieurs passent même par-dessus le terre-plein central.

Ralentir les conducteurs

La vitesse suggérée est de 15 km/h et un radar pédagogique y est installé depuis 2019 pour sensibiliser les gens à une conduite plus lente. 

M. Caporale ne constate pas de changement significatif de la part des usagers de la route. 

Pour Nicolas Saunier, professeur au Département des génies civil, géologique et des mines de Polytechnique, la géométrie d’une telle configuration devrait être suffisante pour faire ralentir les conducteurs.

L’angle d’entrée et celle pour le virage devraient suffire à ralentir les automobilistes.

Conséquences limitées

Les carrefours giratoires sont encore récents dans le paysage. Celui installé entre le rang des Vingt-Cinq et la rue Montarville remonte à 2017. Plusieurs automobilistes ont eu leur permis de conduire sans vraiment apprendre la configuration des carrefours dans des cours. 

M. Saunier note que « l’humain va faire des erreurs, il faut juste que les conséquences soient limitées ».

La vitesse réduite et l’angle de collision, s’il y a lieu, diminuent les chances de bris matériels importants ou de blessures graves.

Le chercheur explique qu’un carrefour giratoire est un avantage pour les piétons.

« Devoir traverser en deux temps, certes, c’est un peu plus de marche, mais c’est plus sécuritaire. »