Difficile de rembourser
Lors d’une conférence de presse à Saint-Bruno-de-Montarville, le député fédéral de la conscription de Montarville, Stéphane Bergeron, demande de la souplesse au gouvernement fédéral.
M. Bergeron était accompagné de Pascal Déry, propriétaire de la salle d’entrainement SpartanFit de Sainte-Julie, Jean-François Saucier, directeur général de la Chambre de commerce de Mont-Saint-Bruno, François Vincent, vice-président pour le Québec de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) ainsi que Argiris Petridis, propriétaire du restaurant Pub le Charlotte de Saint-Bruno.
Ceux-ci déplorent le manque de flexibilité du gouvernement fédéral quant au remboursement du prêt du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) qui vient à échéance le 18 janvier 2024. Si le prêt n’est pas remboursé à temps, la subvention accordée de 20 000 $ sera retirée. Toutefois, selon les intervenants, les entreprises locales peinent à joindre les deux bouts à cause de plusieurs facteurs : l’inflation, le ralentissement économique, la mauvais température de l’été dernier ou encore la pénurie de main d’oeuvre.
Témoignages
Pascal Léry, propriétaire de SpartanFit, lance un cri du coeur. « Mon histoire n’est pas unique. Je parle des petites et moyennes entreprises souvent familiales qui n’ont pas nécessairement le fond de roulement qui est requis pour le remboursement qui s’en vient. Ce n’est pas par manque de travail. Je travaille de 7 h à minuit, 7 jours par semaine pour mon projet de vie parce qu’il me tient à coeur », confie M. Léry.
Il ajoute, « on ne parle pas de volonté à payer, mais bien de capacité à payer. Je ne demande pas au gouvernement de m’empêcher de payer. Je demande au gouvernement canadien au nom des entrepreneurs, de nous donner la possibilité de pouvoir faire survivre nos projets de vie et de rembourser la dette qu’on a contracté. »
M. Petridis, propriétaire du Pub le Charlotte, mentionne qu’il serait très difficile pour lui de rembourser le prêt selon les délais imposés par le gouvernement fédéral. « En 2023, vous allez remarqué que la moitié des restaurants qui étaient ouverts en 2020, sont maintenant fermés. Nous avons survécu la pandémie, on fait notre possible mais les années 2020 et 2021 sont des années à effacer. En 2022, on a finalement réouvert, mais la pénurie de main d’oeuvre nous a empêché de remplir les coffres. La moitié du personnel est partie pendant le confinement. L’année 2022 est une année à perte. En 2023, ça va un peu mieux, mais avec l’inflation, c’est mort. Les gens coupent sur les sorties au restaurant. Je pense que la plupart des entrepreneurs veulent rembourser mais avec le contexte économique actuel, ça va être très difficile », déplore celui-ci.