Des cas de vandalisme
Les cas de vandalisme s’accumulent depuis quelques années. Nos municipalités n’y échappent pas.
« C’est difficile à expliquer…, commente le maire de Saint-Basile-le-Grand, Yves Lessard. Mais nous avons constaté que cette hausse des méfaits coïncide avec la période de la pandémie. »
En effet, depuis 2020, plusieurs actes de vandalisme ont été signalés à Saint-Basile, entre autres. Un feu de broussailles, allumé de façon intentionnelle, a eu lieu derrière l’aréna Jean-Rougeau plus tôt ce printemps, mobilisant la Régie intermunicipale de sécurité incendie de la Vallée-du-Richelieu et la Régie intermunicipale de police Richelieu – Saint-Laurent. Un autre incendie s’est déclaré sur le site de l’édifice Léon-Taillon (le garage municipal) en avril dernier. Les flammes se sont propagées entre le garage et le quartier résidentiel. Pour le maire, des événements inquiétants qui évoquaient alors « des comportements préoccupants ». Il y a près d’un an, des installations de la gare de trains de banlieue, à Saint-Basile-le-Grand, étaient aussi attaquées.
« Cette hausse des méfaits coïncide avec la période de la pandémie. » – Yves Lessard
Plus récemment, la Ville parle de graffitis sur des édifices municipaux, le mobilier urbain, les modules de jeux, le chalet de tennis du parc du Ruisseau. Du vandalisme a aussi été signalé sur les véhicules des employés de l’urbanisme. Il n’est pas rare de voir des éclats de bouteilles de bière autour du planchodrome, situé au parc du Ruisseau. D’ailleurs, le sujet a été abordé à quelques reprises à la Parole aux Grandbasilois des assemblées du conseil par des citoyens, accompagnés de jeunes enfants, exaspérés de la situation. « Les gens se rassemblent près du chalet de tennis. C’est correct, les rassemblements, mais ils le font pour consommer des drogues et de la boisson. On demande une meilleure surveillance, plus régulière, plus accrue de la part de la Régie de police. Chaque méfait est déclaré aux policiers », explique M. Lessard.
Les surveillants de parcs de la Municipalité ont aussi le mandat d’ouvrir l’œil. « Il y a beaucoup d’activités à Saint-Basile. Il y a beaucoup de parcs, avec une variété d’activités et d’occupations. Le parc du Ruisseau, c’est un plateau majeur », conçoit le maire.
Avec un circuit de vélo, un planchodrome, un aréna, des terrains de balle, de soccer, de volleyball, de tennis, de basketball, le choix est vaste pour s’amuser. « Tant qu’à être sur le terrain, pourquoi pas continuer le party!, illustre le premier magistrat. C’est la nature humaine. Mais un rappel à l’ordre s’applique parfois. » Pour M. Lessard, il est impératif de « conserver nos parcs et nos propriétés sécuritaires et agréables ».
Sainte-Julie
Le vandalisme n’est pas seulement localisé à Saint-Basile. Récemment, un module de jeux destinés aux enfants âgés de 5 à 12 ans du parc Ringuet, à Sainte-Julie, a été incendié. Ce printemps, les chars du défilé de Noël de Sainte-Julie ont été vandalisés à deux reprises.
Cette année, Sainte-Julie a observé plusieurs attroupements dans les parcs. Des rassemblements qui ont mobilisé l’agence de sécurité privée et les travailleurs de milieu de la Maison des jeunes, avec qui la Ville travaille en collaboration. « Ces attroupements, en plus de causer des nuisances de bruit pour les citoyens, causaient également un certain problème de sécurité pour les usagers des parcs. Des bouteilles de verre étaient trouvées cassées sur le sol », explique la directrice du Service des communications, Julie Martin. Depuis quelques semaines, Sainte-Julie a vu ses dépenses matérielles liées au vandalisme s’accroître. Le mobilier a été saccagé à de nombreuses reprises. « En plus de l’incendie dans le module du parc Ringuet, nous avons eu du vandalisme au parc Desrochers, au parc des Étangs-Antoine-Charlebois et au parc Edmour-J.-Harvey. Nous avons demandé à la police d’être vigilante. Des rapports de police sont maintenant systématiquement faits lorsque nous apercevons du vandalisme », ajoute Julie Martin.
Une problématique
Quand on questionne la Régie intermunicipale de police Richelieu – Saint-Laurent à propos des méfaits dans la région, le sergent Jean-Luc Tremblay confirme qu’une « problématique du vandalisme a été observée ». Il ajoute : « Nous ne sommes pas en mesure de chiffrer ces méfaits de façon précise, mais ils sont plus souvent de nature type graffiti que de nature incendie criminel. Les villes ne sont pas tenues de nous signaler toutes les situations; il peut y avoir une certaine distorsion entre nos statistiques et ce qui se produit. »
La Régie se dit toutefois préoccupée par cette tendance et collabore avec ses partenaires municipaux et communautaires. La prévention et l’éducation sont privilégiées.
En baisse à Saint-Bruno?
Bien que le jardin collectif ait connu deux cas de vandalisme cet été, les méfaits en sol montarvillois ont une tendance à la baisse. Du moins pour les interventions consacrées aux graffitis. Selon les données que le journal Les Versants a obtenues, 41 cas ont été reconnus en 2019. Ceux-ci ont été réduits de moitié cette année, avec pour le moment 21 signalisations. En 2020 et 2021, ce sont 35 et 29 situations qui ont été constatées respectivement. « Nos équipes de la Direction des travaux publics constatent que jusqu’à présent, Saint-Bruno a connu une saison estivale relativement calme. On dénote quelques incidents, mais rien d’inhabituel si l’on se fie à la moyenne des autres années, et surtout en comparaison avec l’année dernière, qui fut marquée par des incidents de vandalisme plus importants [tels] vol, bris… », commente la directrice des communications, Manon Lacourse.
Soulignons qu’à Saint-Bruno, une campagne de sensibilisation au civisme a été diffusée pendant la saison estivale. « Nous ne pouvons établir un lien direct entre le constat établi et la campagne, mais cela a sûrement contribué à créer un climat plus respectueux dans la ville », conclut Mme Lacourse.
Pour sa part, le Service de police de l’agglomération de Longueuil a repéré 24 actes de méfaits rapportés à Saint-Bruno en 2022. « Il s’agit principalement de méfaits d’une valeur de moins de 5000 $ commis sur des véhicules », note la responsable – Loi sur l’accès aux documents, Mélanie Coutu.