De Saint-Basile à Wellington en passant par Bromont pour aider l’Ukraine

Le fondateur de l’organisme humanitaire international ReliefAid, Mike Seawright, était de passage à Saint-Bruno-de-Montarville avec deux Grandbasilois, tous engagés pour aider la population ukrainienne à travers la course du Bromont Ultra en octobre.

Première course en sentier de 100 miles au Québec, le Bromont Ultra a comme vocation de tester les limites du possible, tant physiquement que mentalement. Annie Brongel, de Saint-Basile-le-Grand, a ajouté un défi supplémentaire à la performance, celle de venir en aide au peuple ukrainien, un pays dont elle est originaire.
« Mon père est à moitié Ukrainien. Ses parents venaient de Kyïv. Quand j’étais petite, ma grand-mère est venue au Canada parce que tous ses frères étaient morts à la guerre. J’ai de très bons souvenirs des plats ukrainiens qu’elle me préparait. » Annie Brongel, physiothérapeute au Kinatex de Saint-Bruno-de-Montarville, s’entraîne pour courir le 80 km en octobre à Bromont afin de soutenir l’organisation ReliefAid.

Cinq ans de collaboration
Ce n’est pas la première fois, d’ailleurs, que ReliefAid est mis de l’avant par les organisateurs du Bromont Ultra. L’an dernier, c’est un autre Grandbasilois qui avait relevé le défi de courir 80 km et de récolter plus de 9000 $ pour l’organisme qui vient en aide aux populations en zones de guerre. « C’est la cinquième année qu’il y a cette entente entre le Bromont Ultra et ReliefAid. En 2018, nous avions rencontré Gille Poulain, l’organisateur, qui a tout de suite accepté d’accueillir l’organisation afin de défendre cette cause à travers la course », explique Anton Frima.

« Je suis particulièrement impressionné par la solidarité canadienne pour venir en aide aux Ukrainiens. » – Mike Seawright

Un fondateur reconnaissant
Le journal a rencontré Anton Frima et Annie Brongel, à qui rendait visite le fondateur de ReliefAid, Mike Seawright. « C’est un très beau partenariat que nous avons depuis cinq ans avec Bromont Ultra », indique ce Néo-Zélandais qui venait d’arriver au Canada d’Ukraine, où il concentre, avec son organisme humanitaire international, toute sa force de soutien aux populations locales.

« Nous sommes intervenus pour la première fois en Syrie, en 2014 (date de la création de ReliefAid). » L’organisation est, depuis, présente en Afghanistan, au Yémen, au Soudan du Sud, au Pakistan, en Iraq et au Turkménistan. « Depuis le troisième jour de guerre en Ukraine, nous intervenons pour aider une population qui a parfois tout perdu. On achemine de l’aide en Pologne et nous nous rendons dans le pays pour acheminer de la nourriture, des camions, des vêtements, des médicaments, des groupes électrogènes. Je suis particulièrement impressionné par la solidarité canadienne pour venir en aide aux Ukrainiens. Dans toutes les guerres, il ne faut pas oublier les familles qui les subissent. »

Tous mobilisés
Alors Annie et Anton, des amis désormais dans la vie, ont retroussé leurs manches pour récolter un maximum de fonds. « Mon beau-père, mes deux beaux-frères, ma belle-sœur, trois cousines, mes enfants vont participer à la course sur une plus petite distance. Cette année, je ne m’attaque pas au 80 km, trop dur. Je vais participer au 25 km. » Ils ont ainsi constitué une équipe de ramasseurs de fonds pour dépasser les 9000 $ de l’an dernier.

« On a de grands espoirs de pouvoir dépasser ce montant. L’an dernier, avec la pandémie, la course était virtuelle. Il y avait quatre pays qui y participaient, le Canada, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas et l’Angleterre. L’objectif était de faire une course à relais virtuelle pendant 24 h, toujours pour amasser des fonds pour plusieurs causes dont celle de ReliefAid », explique Mme Brongel.

La physiothérapeute a déjà une idée du défi qu’elle s’est donné. « Il y a deux ans, j’ai déjà participé au 80 km à Bromont. Cela fait 30 ans que je cours. J’ai fait 18 marathons, dont 7 à Boston. Courir, c’est nécessaire à mon équilibre. » Et encore plus en courant pour une cause qui lui tient particulièrement à cœur.
À 7 h, le matin du 8 octobre, elle sera sur la ligne de départ pour près de 11 heures d’efforts.
La fin de semaine de l’Action de grâce, les 8 et 9 octobre, le Bromont Ultra accueillera tous les coureurs comme Annie et des cyclistes à vélos de montagne, peu importe le niveau. Athlète, bénévole, donateur, partenaire… Tous pourront embrasser le slogan de l’événement : Impossible n’est pas un fait, c’est une opinion.

Les gens qui souhaitent contribuer peuvent le faire en soutenant les coureurs du Bromont Ultra ou directement sur le site de ReliefAid, https://www.reliefaid.org.nz/