De jour comme de nuit : une websérie de la CÉTAM
La Coopérative des techniciens ambulanciers de la Montérégie (CÉTAM) a présenté sa première mini websérie De jour comme de nuit au Cineplex Odéon de Brossard aujourd’hui.
La salle comble était principalement occupée par des ambulanciers paramédicaux, leurs familles ainsi que des partenaires, comme des policiers du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) et la Sûreté du Québec (SQ), ainsi que le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Centre.
« Cette websérie est faite par les paramédics de la CÉTAM. C’est notre héritage. C’est malade! », s’est exclamé Alexandre Vincent, ambulancier paramédical et instigateur du projet. « On connaît les policiers, les pompiers, mais on connaît moins les paramédics. La série sert à informer les gens. Pour qu’ils apprennent c’est quoi, le métier de paramédic. On ne va pas se le cacher, c’est un travail très difficile », a ajouté Martin Benoît, directeur général à la CÉTAM.
La mini-websérie est présentement diffusée sur la chaîne YouTube « CETAM services ambulanciers ».
Les épisodes
La mini-websérie contient trois épisodes, d’environ 25 minutes chacun, où l’auditoire est plongé dans le quotidien des ambulanciers paramédicaux. On fait la connaissance de plusieurs équipes sur des territoires différents, dont Longueuil, Salaberry-de-Valleyfield et Vaudreuil-Dorion, lors d’un quart de travail. On suit une équipe par épisode, où on la voit se rendre, souvent, au domicile des gens qui ont besoin d’assistance. Les ambulanciers paramédicaux procèdent à plusieurs étapes, dont prendre la pression du patient, sa glycémie, sa saturation, son rythme cardiaque, etc. Plus souvent qu’autrement, le patient est installé sur la civière puis transporté à l’hôpital.
Lors des épisodes, les intervenants parlent de leur métier, de leurs émotions. « C’est difficile de trouver l’équilibre entre l’empathie et la vulnérabilité. C’est difficile de ne pas en prendre trop sur nos épaules », confie Valérie Pratte, ambulancière paramédicale.
« Il faut que tu sois prêt pour toutes les situations et tous les environnements. Tu roules, tu ne mange pas, c’est très physique aussi comme travail », explique Valérie Vermette, aussi une paramédicale. « Le partner, c’est tout. Quand tu t’entends bien avec ton coéquipier, ton travail est mille fois plus facile, mille fois plus agréable. Tu es avec cette personne 12 heures par jour dans le même camion à un mètre l’un de l’autre », ajoute Maxime Bélanger, coéquipier de Valérie Vermette.
Transport de patients
Les paramédicaux ne répondent pas seulement aux appels d’urgence. Ils font également le transport de patients qui se rendent aux soins palliatifs à l’hôpital. « Ce sont des appels difficiles. Ces patients-là quittent leur domicile pour toujours. Souvent, la famille est présente pour faire ses adieux avant le départ vers le centre hospitalier. On leur demande s’ils veulent faire un dernier tour de leur demeure, s’ils souhaitent s’arrêter quelque part en chemin pour aller prendre un café, par exemple »,
explique Valérie Pratte.
« Je dois dire que c’est probablement mes appels préférés. C’est un des rares moments où l’on a le temps de prendre le temps. On réussit à connecter avec les patients. Ce sont des appels où je pleure une fois sur deux, mais c’est parmi mes plus beaux moments d’ambulance », confie avec émotion Andréanne Rose, coéquipière de Valérie Pratte.