Au hasard de l’amour… à 90 et 85 ans

Jacques Philibert et Fernande Levesque forment un nouveau couple depuis juin 2022. Ensemble, ils filent le parfait bonheur, à 90 et 85 ans.   

« Je l’ai rencontrée par hasard, près de l’ascenseur. Je ne l’avais jamais vue avant. Pourtant, nous habitons le même étage », raconte Jacques Philibert. 

Ensemble, ils ont jasé pendant une quinzaine de minutes puis sont retournés chacun dans leur logement. « Je la trouvais de mon goût. Elle était fine et parlait bien », confie M. Philibert. 

Fernande Levesque prend la parole. « Il m’a appelée le jour même pour continuer la conversation. Je lui ai dit de venir chez moi. Puis nous avons discuté encore. Nous avons parlé de projets, nous avons parlé pour se désennuyer. Depuis ce temps, on se côtoie », mentionne Fernande Levesque. « On forme un couple, précise l’homme. C’est beaucoup d’amour. »

Vivre seul

Mme Levesque a aménagé au Manoir Saint-Bruno trois mois avant cette rencontre. Son mari est décédé le 12 novembre 2020. Sa maison de Napierville était rendue trop grande et vide. Elle l’a vendue et s’est rapprochée de Boucherville, où demeure sa fille. Pour sa part, M. Philibert vit au Manoir Saint-Bruno depuis le 28 novembre 2020. Son épouse est décédée en janvier 2021 dans la résidence pour aînés. 

Tous les deux vivaient donc seuls lors de ce face-à-face près de l’ascenseur. Même si le couple se côtoie depuis bientôt deux ans, chacun a gardé son logement. Ils sortent souvent ensemble et « veillent » à deux. « À l’âge que nous avons, c’est mieux de garder nos appartements, explique Mme Levesque. Si l’un des deux venait à partir, je verrais mal de tout devoir se remeubler. »

« Je l’ai rencontrée par hasard. » – Jacques Philibert 

Du temps à deux

Ils dînent ensemble au Manoir Saint-Bruno, puis se retrouvent en après-midi pour des activités. Ils passent la soirée à deux. C’est elle qui prépare les repas du soir. « Elle fait bien à manger, témoigne Jacques Philibert, qui se délecte du cipâte de son amoureuse. Elle fait aussi de bons desserts. C’est une bonne cuisinière. Je suis bien nourri. »

À deux, ils regardent des films, écoutent beaucoup de musique et se baladent dans Saint-Bruno. « Marcher toute seule, on ne va pas bien loin », raisonne Mme Levesque.     

Puis, à la fin de la soirée, chacun d’eux regagne son logis pour aller au lit. « Nous dormons chacun de notre côté », fait savoir celle qui a deux enfants et deux petits-enfants. M. Philibert est père de quatre enfants et grand-papa à neuf reprises. « Nos familles ont bien accepté notre choix de former un couple à notre âge. Ça fait de belles rencontres familiales », s’accordent-ils à souligner. 

Quand on leur demande quelle est la qualité de l’autre, Fernande Levesque indique que son ami de cœur est « très gentil, se mêle de ses affaires et est un bon gars », alors que pour M. Philibert, « elle est honnête, fine, sympathique et extraordinaire ». 

À la résidence, les autres locataires les qualifient de « couple du manoir ». Mme Levesque renchérit. « Ils nous trouvent chanceux d’être ensemble. »

« Ils sont magiques, comme couple », exprime la directrice des loisirs du Manoir Saint-Bruno, Denise Parsons.

Mot de la fin

Quand on leur demande d’expliquer le succès de leur relation, les deux Montarvillois disent qu’ils s’adonnent bien ensemble. « Nous sommes bien, ensemble. Il y a une complicité. C’est une belle relation. Puis nous avons commencé à nous aimer. »