Sophie Morin, directrice générale de la Caisse Desjardins du Mont-Bruno, souhaite mieux faire connaître le rôle de son institution auprès de la communauté. Elle a accepté de répondre aux questions du journal.
Une caisse se différencie d’une banque de quelle manière?
De plusieurs façons. Nous sommes une coopérative et la Caisse Desjardins du Mont-Saint-Bruno compte 22 000 membres propriétaires. La beauté de tout cela, c’est qu’elle retourne à la communauté tant une ristourne individuelle que collective de façon annuelle et la Caisse ne cesse de progresser ces dernières années. Si l’on regarde au chapitre de la ristourne, par rapport aux cinq dernières années, on a augmenté de 76 % sur le plan du fonds d’aide au développement du milieu, qui est un fonds qui nous permet de redonner à la communauté et à des organismes en lien avec des projets. Cette année, par exemple, nous donnerons plus de 300 000 $ à la communauté. Elle redonnera à ses membres près de deux millions et elle donnera, en dons et en commandites, 73 500 $ juste pour l’année.
Comment choisissez-vous les projets que vous soutenez?
Depuis 2019, nous réalisons des appels de projets à la communauté. Une fois par année, on ouvre une période d’une trentaine de jours et on reçoit les projets de la communauté qui répondent à nos priorités d’investissement, comme l’éducation, la santé, les saines habitudes de vie, l’engagement social et communautaire. Cette année, l’appel de projets correspond à 100 000 $, une somme incluse dans les 300 000 $. Il y a tout un processus de sélection et, évidemment, c’est le conseil d’administration qui décide des projets qui seront priorisés. En dehors de ce processus, les organismes peuvent toujours venir frapper à notre porte. Ils doivent bien sûr répondre à certains critères, mais encore une fois, c’est le comité coopération de la Caisse, qui est un sous-comité du CA, qui arbitrera la demande. La façon la plus facile est l’appel de projet chaque année à la même période.
Les citoyens ont-ils conscience de votre rôle dans la communauté?
Je serais portée à dire pas assez. Pourquoi ai-je mis en place cet appel de projets quand je suis arrivée comme directrice générale? C’est parce que ce n’était pas assez connu. J’ai toujours une certaine surprise quand j’en parle auprès de nos membres ou de nos clients. C’est souvent un étonnement pour eux. Je pense que ce n’est pas assez connu et cela devrait susciter un sentiment de fierté auprès des membres de la Caisse. C’est parce qu’ils sont membres de la Caisse Desjardins, c’est parce qu’ils nous font confiance que l’on peut dégager des sommes que l’on peut redonner à la communauté.
Vos membres sont-ils nombreux lors de vos assemblées générales?
L’AG annuelle, depuis la pandémie, s’est beaucoup transformée. On a pu la réaliser en virtuel et cela nous a amené des réflexions. Il y a l’assemblée que l’on peut écouter en direct et réécouter par la suite désormais, et ensuite les gens peuvent exprimer leur droit de vote pendant quatre jours, une chose que l’on ne pouvait pas faire auparavant. Avant la pandémie, en présentiel, nous arrivions à rassembler une centaine de membres. Maintenant, avec cette nouvelle formule, on est rendus entre 500 et 600 membres. C’est beaucoup mieux qu’avant la pandémie. Est-ce que l’on pourrait faire mieux? Absolument, mais on s’améliore grâce au virtuel.
L’objectif que vous vous étiez fixé en 2018 est-il atteint aujourd’hui?
Ce n’était pas forcément un objectif, mais plutôt un appel à contribuer à redonner à la communauté tout en répondant à des besoins. Oui, il est atteint et il continue à me motiver et à me mobiliser pour les prochaines années. Le fait que l’ensemble de notre retour à la communauté a augmenté de façon considérable en termes de projets et de dollars investis, pour moi, c’est mission accomplie.