À la reconquête de l’opinion pour Jean-François Roberge

Le député de Chambly, Jean-François Roberge, effectue sa rentrée parlementaire alors que les sondages placent son parti, la Coalition avenir Québec (CAQ), derrière le Parti québécois (PQ).

Qc125 projette aujourd’hui, que 30 % des électeurs se rangeront du côté du PQ lors des prochaines élections provinciales. Pour sa part, la CAQ amasserait 23 % du scrutin.

« On est engagés à réduire le nombre de résidents non permanents. » – Jean-François Roberge

« Vous ne m’avez pas vu commenter les sondages alors qu’ils étaient excellents dans le comté ou au Québec. Je ne les commente pas plus quand on est plus bas. Ce n’est pas là-dessus que je travaille au quotidien. J’y vais avec mes convictions. Les gens le sentent quand on est sincère », établit M. Roberge, au cœur du second mandat du parti dirigé par François Legault. 

Identité québécoise

Parmi les défis relevés par la CAQ, la promotion de l’identité québécoise ressort. « Il y a comme un réveil national depuis 2018 », soutient Jean-François Roberge. Il énumère notamment les actions prises par son parti en ce sens telles que le projet de Loi sur la laïcité de l’État (PL no. 21), la consolidation du statut du français comme langue commune et officielle du Québec (PL no. 96) ainsi que le Plan d’action sur la langue française. « Je dirais que ça va mieux qu’hier, moins bien que demain pour l’identité québécoise », conclut-il à ce sujet.

Contrôler l’immigration

Sur le territoire, les travailleurs étrangers temporaires sont nombreux à travailler dans le milieu agricole ou dans les usines de transformation alimentaire. « On ne remet pas en question la présence de nombreux travailleurs étrangers temporaires. On ne touche pas à ce point », avance tout d’abord le député chamblyen. Il nuance toutefois qu’il faut « faire attention » dans d’autres milieux comme l’éducation, la santé et le logement. « Ce sont des secteurs fragilisés par la présence d’un très grand nombre de personnes qui sont des résidents non permanents. La question des immigrants temporaires, dont le nombre a explosé, doit être vue différemment que l’immigration permanente. On est engagés à réduire le nombre de résidents non permanents », affirme M. Roberge. 

Remaniement ministériel

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, a démissionné la semaine dernière. Le premier ministre du Québec, François Legault, a annoncé un remaniement ministériel. « Ça appartient au premier ministre. Je vais voir. C’est hors de mes mains et je suis très serein », indiquait au journal Jean-François Roberge avant qu’il ne connaisse sa nouvelle affectation. Quelques heures plus tard, il ajoutait à sa tâche le ministère de l’Immigration, tout en conservant ses responsabilités aux Relations canadiennes et à la Langue française. C’est finalement Christine Fréchette qui a hérité du poste de M. Fitzgibbon.

Le journal a profité de ce remaniement pour demander à Jean-François Roberge s’il avait déjà aspiré à devenir premier ministre du Québec. « Tout d’abord, je ne pense pas que le poste soit disponible, répond-il en riant. Le chef de la CAQ est bien en selle. Je pense qu’il va être avec nous pour les prochaines élections. »