21 jours d’ouverture par an à l’écocentre de Saint-Basile

L’écocentre de Saint-Basile ouvre 21 jours cette année, accessibilité qu’une part de la population grandbasiloise estime comme insuffisante pour les besoins de la Ville.

En comparaison, l’établissement de Saint-Bruno, qui est sous l’égide de l’agglomération de Longueuil, est ouvert presque tous les jours de l’année, même durant certaines journées fériées. Les Montarvillois peuvent également se déplacer dans deux autres points de services pour ramener leurs matières résiduelles. À Sainte-Julie, les résidants ont pour leur part accès à l’écocentre de la MRC Marguerite d’Youville, qui se situe à Varennes, et a un point de service à Verchères hors de la saison hivernale.

Questionné à propos de la situation de l’écocentre de sa municipalité, le maire de Saint-Basile, Yves Lessard, répond que l’écocentre municipal est plus accessible maintenant qu’il l’a été par le passé. « Quand je suis arrivé pour mon premier mandat comme maire, les citoyens se rendaient aux terrains de producteurs agricoles sur le rang des Trente, près du site de compostage, pour y jeter leurs matières. Les producteurs disent que ç’a beaucoup changé depuis. »

Heures prolongées

Le magistrat indique également avoir procédé à un ajout d’heures d’ouverture l’an dernier pour l’écocentre municipal. « On a vu une augmentation de la fréquentation depuis. Nous sommes passés de 2400 visites en 2020 à plus de 2700 en 2021 », dit le maire, qui indique que la Ville souhaiterait éventuellement agrandir son écocentre.
« Ce ne sera pas simple, par contre, puisqu’il faudra agrandir par l’espace qui sert présentement à la récupération de la neige. »

Au total, les coûts annuels d’opération de l’écocentre grandbasilois sont d’environ 147 000 $. La Ville de Saint-Basile est d’ailleurs seule dans ce projet. Cela n’aurait pas été le cas si la Municipalité avait choisi de participer à la construction de l’écocentre régional de la MRC de la Vallée-du-Richelieu (MRCVR).

Pas avec l’écocentre régional

En novembre dernier, la MRCVR, dont Saint-Basile-le-Grand fait partie, inaugurait un écocentre régional, situé à Mont-Saint-Hilaire. Or, Saint-Basile ne fait pas partie des villes qui ont choisi de participer au projet.

M. Lessard indique que son administration était présente au début des pourparlers visant à la construction de l’endroit. À cette étape du processus, deux sites étaient privilégiés pour établir le projet : un terrain à Saint-Mathieu-de-Beloeil et un autre à Mont-Saint-Hilaire. C’est finalement ce dernier qui sera choisi par les municipalités de la MRCVR.

147 000 $

C’est le coût d’activité de l’écocentre de Saint-Basile

Pour participer officiellement au lancement du nouveau centre, la porte-parole de la MRCVR, Anh-Thu Tran, indique que « si la Ville de Saint-Basile-le-Grand avait participé au démarrage de 2022, le coût aurait été approximativement de 225 000 $. L’ajout d’une ville additionnelle viendrait réduire la facture des villes et des municipalités instigatrices du projet ». M. Lessard mentionne que l’idée aurait été intéressante pour les Grandbasilois si l’écocentre avait été plus rapproché de son territoire. « Avec un site situé à plus de 10 kilomètres de notre ville, on perd une bonne partie de notre clientèle. »

Le maire Lessard indique également s’être entretenu par le passé avec Saint-Bruno pour aborder la possibilité d’utiliser l’écocentre de cette ville voisine. « L’idée n’est pas exclue, mais nous n’avons jamais poursuivi les pourparlers avec eux. »

Questionnée à savoir si cette éventualité pourrait se produire, la Ville de Saint-Bruno indique que c’est Longueuil qui se doit d’accepter la demande pour que le partenariat prenne place. 

Au moment de publier ces lignes, l’agglomération de Longueuil n’était pas en mesure de se prononcer à savoir si une telle idée serait possible en termes de partage de ses écocentres avec une administration municipale qui ne fait pas partie de son agglomération.

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