D’activités d’intégration à apprentissage

Association de la Vallée du Richelieu pour la déficience intellectuelle

L’Association de la Vallée du Richelieu pour la déficience intellectuelle (AVRDI) propose une panoplie d’activités afin qu’à chaque visite, la personne vivant avec une déficience intellectuelle se sente intégrée, en sécurité et comme dans une deuxième famille.

Les participants s’y retrouvent, s’épanouissent et se développent, ce qui aide grandement à leur intégration sociale. « Nos différentes activités d’intégration ont pour but de faire valoir les divers intérêts et talents de nos membres », explique au journal la directrice de l’AVRDI, Johanne Savard.

Par activités, on entend, par exemple, l’initiation au théâtre et au chant, les activités sociales, la danse, le cinéma, les camps d’été, les parties de quilles, les concerts, le karaoké, les jeux libres, la cabane à sucre. Les membres ne restent pas enfermés dans les locaux de l’AVRDI. Parfois, ils sortent dans des lieux pour se retrouver. Dernièrement, ils ont assisté à un concert de Marie-Mai. En mars prochain, une sortie est prévue à Saint-Hyacinthe pour un spectacle de Kevin Bazinet. « Lors de notre dernière sortie aux quilles, nous étions plus de 70. Pour la danse, 80 personnes étaient là. La famille, l’école, le travail, c’est bien. C’est bien qu’ils côtoient les gens de ces milieux et qu’ils s’en fassent des amis. Mais l’aspect social est important pour eux et la socialisation passe aussi par leurs pairs, leurs semblables », déclare Johanne Savard.     

À travers les activités, il y a aussi l’apprentissage. Par exemple, bien se tenir en société, notamment quand il s’agit d’un couple. « Le regard des autres, ne pas être jugés. Évidemment, il y a encore du travail à faire. Mais les gens sont de plus en plus conscients. Ils sont gentils, aidants. À chacune de nos sorties, nous sommes toujours bien reçus. Je crois que nous avons des choses à apprendre des personnes vivant avec une déficience. Rappelons-nous qu’ils font leur part dans la société. »

De 13 à 76 ans

Les quelque 150 membres de l’AVRDI, dont une centaine actifs, proviennent notamment de Saint-Bruno-de-Montarville, Saint-Basile-le-Grand, McMasterville, Beloeil, Mont-Saint-Hilaire, Saint-Mathieu-de-Beloeil. Ceux-ci sont âgés de 13 à 76 ans et vivent avec toutes déficiences confondues. « C’est important de changer les termes, et ce, pour faire passer la personne avant tout. Ce ne sont pas des handicapés, mais des personnes vivant avec une déficience intellectuelle », de poursuivre la directrice de l’AVRDI, qui œuvre dans le domaine depuis plus de 10 ans. D’ailleurs, elle est famille d’accueil pour sa petite belle-sœur trisomique et son amie.  

En somme, l’AVRDI est une grande famille, rassemblant des membres, mais aussi des parents et amis, ainsi que des bénévoles et du personnel dévoué. L’organisme collabore aussi avec les CLSC, le Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement de la Montérégie-Est et le transport adapté.

L’AVRDI a aussi un mandat social et représente les familles et personnes vivant avec une déficience intellectuelle aux différentes tables de concertation et regroupements d’organismes, en plus de promouvoir l’entraide et de sensibiliser la population. Cela permet aux parents et aux familles d’accueil un peu de répit et donne aux personnes déficientes l’occasion de profiter de la vie. « Nos membres passent une grosse partie de leur vie à l’AVRDI. Ça leur appartient. Ils ont un lien d’attachement très fort avec leur organisme », de conclure madame Savard, pour qui c’est une richesse personnelle de travailler pour l’AVRDI.