Saint-Basile dévoile les projets d’investissement priorisés

Budget participatif 2015

Au total, 11 projets admissibles présentés par 10 artisanes et artisans ont été soumis au vote. « Nous constatons que les citoyens, surtout les artisans qui présentent des projets, comprennent mieux le fonctionnement. Les projets se qualifient plus facilement », mentionne au journal le directeur général de Saint-Basile-le-Grand, Jean-Marie Beaupré. D’ailleurs, celui-ci s’explique mal la baisse de participation des citoyens : « Difficile de mettre une seule raison, autant cela pourrait être l’engouement du début qui ralentit, la nature des projets présentés. Une chose est sûre, le fait que nous ayons entamé les travaux des projets retenus l’an passé tardivement (en raison de négociations avec la Fabrique, le Diocèse et le MTQ) n’a certes pas aidé. Maintenant que ces travaux sont amorcés, cela devrait ajouter une certaine crédibilité au processus. »

Parmi les idées qui s’adressaient à l’ensemble de la population (somme de 180 000 $), les cinq projets ayant obtenu le plus haut pointage sont les suivants : l’acquisition d’un projecteur, d’un écran et d’autres accessoires dans le but d’en faire un projet de ciné au grand air au cœur du Village a obtenu 678 points (proposé par Stéphane Desranleau et Manon Desrosiers, 20 000 $); l’amélioration des terrains de soccer du parc de la Seigneurie a récolté 646 points (proposé par Pascal Morissette appuyé par le Club de soccer unifié du Mont-Bruno, 180 000 $); l’aménagement d’une aire de détente avec installations sanitaires familiales et accessibles, arbres, supports à vélo, jeux et fontaine à boire au stationnement municipal du parc Prudent-Robert a obtenu 581 points (proposé par Carmen Lacombe, Norman Perreault et Louis Ricard, 150 000 $); la plantation d’arbres ou arbustes fruitiers libre-service le long de la piste cyclable du parc du Ruisseau a reçu 454 points (proposé par Gabrielle Levert au nom de l’Action pour un environnement sain – APES, 10 000 $); l’acquisition d’une scène amovible, d’un mur ou rideau, d’un ensemble d’éclairage, d’une console et l’aménagement de loges pour la présentation de spectacles au Centre civique Bernard-Gagnon a recueilli 440 points (proposé par Pierre Cyr au nom du Comité d’expression culturelle, 70 000 $).

Pour monsieur Beaupré, les gens ne visent pas seulement les grandes réalisations, mais surtout celles qui leur apporteront quelque chose de concret rapidement.

Un projet pour les jeunes

À titre de nouveauté en 2015, au montant consenti de 200 000 $, une somme de 20 000 $ a été réservée pour des projets visant les jeunes de 16 à 25 ans. Un seul projet a été reçu et retenu par la Ville. Il n’a pas été soumis au vote de la population et sa réalisation est conditionnelle au respect du budget consenti. Il s’agit de l’installation d’un module d’escalade pour créer un lieu de rencontre permettant la pratique sportive en plein air au parc du Ruisseau ou de Montpellier (proposé par Dominic Grenier au nom de l’organisme Multi-Sports). « Il est certain que nous aimerions avoir plusieurs projets, mais il s’agit d’une clientèle difficile à joindre qui est souvent cynique face aux instances démocratiques. Le temps nous permettra d’évaluer la pertinence de ce volet », de poursuivre Jean-Marie Beaupré.

Rappelons qu’en 2014, Saint-Basile-le-Grand a opté pour une nouvelle culture politique visant à augmenter la participation citoyenne aux choix des investissements financiers, devenant ainsi l’une des premières villes au Québec à impliquer sa population au programme triennal des dépenses en immobilisations (PTI). Lors de l’étude des prévisions budgétaires et du PTI, le conseil municipal se penchera sur les projets qui, à l’issue du vote de la population, ont reçu le plus haut pointage, et adoptera, lors de la séance extraordinaire du lundi 14 décembre, le ou les projets à réaliser en 2016. « Le conseil s’est engagé à respecter le choix de la population. Par contre, comme vous le voyez, les deux premiers projets dépassent de quelque 20 000 $ les sommes disponibles.  Plusieurs scénarios s’offrent au conseil, soit passer au troisième projet afin de respecter l’enveloppe budgétaire, soit augmenter l’enveloppe budgétaire du montant manquant ou encore réaliser le deuxième projet en fonction des sommes disponibles », de conclure le directeur général.

QUESTION AUX LECTEURS :

Avez-vous participé, en tant qu’artisan, au 2e budget participatif?