Saint-Bruno : le retour des vignettes dans les rues limitrophes à la Sépaq

Le conseil municipal de Saint-Bruno-de-Montarville mettra en place des mesures pour réguler le stationnement des non-résidents dans les rues résidentielles bordant la montagne. La résolution a été adoptée mardi dernier en séance. 

« Je suis satisfaite de ce qui a été dit mardi, oui. Une porte s’est ouverte, c’est une excellente étape », confie au journal Les Versants l’une des porte-paroles du groupe de citoyens mobilisés, Marie-Hélène Trépanier.

Le mois dernier, des Montarvillois déploraient une circulation accrue dans une douzaine de rues limitrophes au parc national. Selon eux, ces artères reçoivent un lot de circulation trop important pour des rues résidentielles. Il en va de la sécurité du voisinage. 

« C’est un test. » – Ludovic Grisé Farand

Un mois plus tard, le conseil municipal réagit. Le point, qui n’était pas à l’ordre du jour mardi, a d’ailleurs été ajouté en début de séance du conseil municipal. « Nous ajoutons une résolution pour régler votre problème », déclare le maire, Ludovic Grisé Farand, devant une quarantaine de personnes. 

Ainsi, le conseil municipal mandate le directeur général de mettre en place, sur les rues dont la majorité des résidents auront exprimé leur accord, une mesure test pour réduire, durant les fins de semaine, la fréquentation des non-résidents de Saint-Bruno au stationnement sur rues dans les secteurs bordant le parc national du Mont-Saint-Bruno. Le taux de participation doit être d’au moins 66 % et au moins 66 % des participants doivent être en faveur de cette mesure test. 

Des vignettes pour les Montarvillois

« Des rues seront identifiées où nous pensons qu’il y a un problème. Des sondages seront envoyés par rue. Vous allez avoir une bonne période de temps pour répondre. Il y aura des vignettes pour citoyens, seulement dans les rues qui ont accepté le sondage. C’est ce qui était demandé », note le maire. 

Le conseil vise, avec cette mesure, la fin de semaine seulement, mais à l’année longue. Les semaines ne seraient pas touchées. Le stationnement demeure en alternance, comme d’habitude. Des détails restent à peaufiner, mais il faut bien comprendre que les vignettes seront disponibles au Service des travaux publics pour tous les citoyens de Saint-Bruno qui souhaiteraient se garer dans les rues limitrophes. 

Une rencontre entre le maire, la conseillère du district 6 – De la montagne, Hélène Ringuet, et le groupe de citoyens est prévue d’ici la fin de novembre. « Nous voulons une mesure qui est simple à mettre en place pour nos employés. C’est un test. Un an après, nous sonderons votre satisfaction pour savoir si c’est réglé », précise-t-il.  

« Vous allez dans la bonne direction, s’est empressé de dire Luc Filiatreault. Merci d’agir. » La majorité de ces citoyens demeurent près du parc national de la Sépaq. Plusieurs des gens qui sont intervenus à la période de questions demeurent sur François-P.-Bruneau, et d’autres, sur les rues du Mont, Tailhandier, De La Bruère…    

Des rues limitrophes

Au total, 13 rues seraient problématiques. Le groupe de citoyens mobilisés évoque les rues Jodoin, Bénard, Kéroack, François-P.-Bruneau, Mesnard, Dufrost, Vignau, du Mont, du Moulin, de Montpellier, De La Bruère, Tailhandier et du Sommet Trinité. Ce sont des artères limitrophes au parc.

Toutefois, un citoyen de la rue Jodoin, qui a contacté le journal, estime qu’il n’y a « aucun trafic du parc sur notre rue, aucune voiture stationnée qui n’est pas d’ici. Absolument aucun problème de stationnement! L’entrée du parc est loin. Aucune circulation de transit! ».

Malgré l’annonce du maire pour les mesures à venir, plusieurs citoyens ont souhaité s’exprimer, au micro, par rapport à ce dossier. Qui sur la sécurité dans les rues, qui sur l’intrusion de certains citoyens sur leur terrain, qui sur le non-respect des non-résidents de passage à Saint-Bruno… La période de questions à ce sujet a duré une heure. D’autres ont encore des doutes sur les mesures proposées ou préfèrent attendre avant de crier victoire.

Voir avant de croire

C’est le cas de M. Tremblay. « Je pense que nous avons des pistes de solutions, mais nous allons célébrer quand nous aurons vraiment une solution. Nous avons ouvert la discussion. Si nous n’étions pas venus la dernière fois, s’il n’y avait pas eu un article dans le journal, ça n’aurait pas bouger. Faut être honnêtes avec nous-mêmes. »  

Au journal, Marie-Hélène Trépanier rappelle que le groupe collabore avec le maire et sa conseillère municipale depuis le début. « Depuis plus de deux ans, nous avons été patients et ouverts à l’essai de plusieurs mesures de leur part. Mesures qui, malheureusement, n’ont en rien atténué l’achalandage de nos rues. Cet automne, le trafic sur les rues limitrophes a été pire que jamais. Le mot s’est passé. Nos rues sont maintenant le P1 gratuit de la Sépaq pour les non-résidents de Saint-Bruno. C’est une question de sécurité pour les résidents. La porte est entrouverte, mais encore faut-il avoir les détails de ladite solution avant de crier victoire », ajoute-t-elle.