Chronique Société d’histoire de Saint-Basile : les écoles du village

Dans notre texte précédent, en octobre, nous avons résumé l’histoire de nos écoles de rang. 

Même après la création de la municipalité en 1871, les élèves de la campagne fréquentent toujours ces écoles. Celle située au 4, rue Bella-Vista, construite en 1863, est désignée comme école du village, même si elle peut en sembler éloignée. En janvier 1895, l’inspecteur souligne l’urgence de la reconstruire compte tenu de lacunes importantes. Après de nombreux débats, il est décidé d’ériger la nouvelle école au cœur du village, entre les adresses actuelles 224 et 226, rue Principale. Malheureusement, le bâtiment est détruit par un violent incendie en décembre 1933. Les élèves sont temporairement relogés dans deux résidences, au 236, rue Principale et au 49, montée Robert (cette dernière n’existe plus).

Il faut reconstruire. Les commissaires d’école choisissent un emplacement face à l’église et sollicitent la présence des sœurs de Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe, une communauté dédiée à l’enseignement. Le nouveau bâtiment sera plus grand, plus moderne, recouvert de brique. Un groupe de citoyens s’oppose vivement au projet, le jugeant trop coûteux. Les commissaires tiennent bon et procèdent à l’octroi des contrats pour la construction du nouvel établissement. Le 14 novembre 1934, quatre religieuses emménagent dans leur couvent et accueillent les premiers élèves.

En 1949, puis en 1950, l’inspecteur de l’instruction publique constate que l’école du village est remplie à capacité et recommande de créer une classe distincte pour les garçons, dirigée par un titulaire masculin. Dosithé Parent accepte de construire une maison répondant aux besoins, moyennant un loyer mensuel de 50 $, avec un bail d’une durée de trois ans, qui sera prolongé pour une autre année. Dès septembre 1950, la nouvelle école accueille des garçons de la 4e à la 9e année avec un seul enseignant. Cette maison est toujours présente, au 11, rue Lafrance Est. Les anciens élèves surnomment affectueusement ce lieu d’enseignement « l’université Lafrance ».

L’école des garçons est une solution temporaire, permettant aux commissaires de planifier la construction d’une grande école centrale. Celle-ci, située rue Préfontaine, nommée simplement Saint-Basile, ouvre ses portes en 1954. La gestion en est assurée par les sœurs de Saint-Joseph. Dès 1956, les élèves de la campagne y sont transportés en autobus, entraînant la fermeture des écoles de rang.

La population locale ne cesse de croître, et la nouvelle école atteint rapidement sa pleine capacité. L’école Jacques-Rocheleau, nommée en l’honneur du président de la commission scolaire, accueille ses premiers élèves en septembre 1963. Incapables de répondre aux nouvelles exigences en matière de personnel, les sœurs de Saint-Joseph quittent Saint-Basile-le-Grand en juin 1965. Jugeant trop coûteux de rénover l’ancien couvent, les commissaires vendent le bâtiment à la municipalité, qui en fait son hôtel de ville. Saint-Basile-le-Grand obtient le statut de Ville en 1969.

En septembre 1982, l’école de la Chanterelle ouvre ses portes, répondant notamment aux besoins des familles du nouveau quartier dit « des Oiseaux » qui s’est développé à proximité. Le prochain développement résidentiel majeur se fait au nord du boulevard Sir-Wilfrid-Laurier. L’accroissement de la population et les contraintes liées au transport scolaire justifient la construction d’un nouvel établissement. L’école de la Mosaïque ouvre ses portes en 1998. La Ville y adjoint un établissement de loisirs, le Centre communautaire Lise-B.-Boisvert. En 2015, un agrandissement de l’école est réalisé, ajoutant quatorze nouvelles classes.

Pour plus d’informations, consultez Saint-Basile-le-Grand, son cœur de village et Saint-Basile-le-Grand, le grand village.

Pour contacter la Société d’histoire : info@shsblg.org.