Saint-Basile : de nouvelles chansons de Gabriella

Gabriella proposera un nouveau microalbum (EP), Cycle Thru Seasons : a Portrait, le 29 novembre. Après son récent passage à Saint-Bruno-de-Montarville, la chanteuse s’est entretenue avec Les Versants

« C’est le EP dont je suis la plus fière! » exprime Gabriella en entrevue. Gabriella y propose sept chansons qui seront diffusées, dès le 29 novembre, sur toutes les plateformes. Le disque physique sera lancé plus tard à la mi-décembre. « Pour la première fois, je me sens soutenue pour les bonnes raisons. Je ne suis pas seule par rapport à ce travail, je suis entourée d’une belle équipe », précise l’artiste, dont les racines sont à Saint-Basile-le-Grand.  

Les chansons 5 AM et When I Close My Eyes, qui tournent à la radio, se retrouveront sur Cycle Thru Seasons : a Portrait. « C’est rassurant de savoir que l’une de ces chansons a déjà accumulé 1 million d’écoutes. Grâce à 5 AM. C’est extraordinaire! » 

Pour le public qui a suivi la musicienne au cours des derniers mois, pendant sa tournée Million Lights, les titres Strangers, My Life Is a Joke et I’ll Never Get Over You ne seront pas un secret. Gabriella les propose sur scène. C’est une Gabriella seule au piano que l’on entend sur Strangers, très bien rendue en concert. Quant à My Life Is a Joke, la chanteuse permet à son auditoire de découvrir un côté d’elle moins connu.  

All We Got et Any Better demeurent donc les deux chansons que les amateurs découvriront. L’une a été composée lors d’un séjour en camping avec ses parents. L’autre, alors qu’elle en avait assez de la saison hivernale.

Polaroïds

La pochette du microalbum Cycle Thru Seasons : a Portrait est illustrée de quatre photos polaroïd. Gabriella apparaît à proximité de différents instruments. Le concept du polaroïd plaît bien à la violoniste, qui l’a d’abord introduit à la fin des performances de sa tournée. Elle permet aux fans qui viennent la rencontrer après les concerts d’avoir un cliché avec elle, capté par un appareil de photo instantanée. « Dans le passé, je me suis retrouvée avec une caisse de chandails pas vendus. Ça finit par traîner et ça prend de la place. Pour cette tournée, j’ai essayé de trouver quelque chose que les gens aimeraient conserver, un item unique avec l’artiste. Le polaroïd est une sorte d’extension du spectacle. »  

Elle reprend, développant davantage l’idée de la photo. « Je n’ai jamais vraiment été satisfaite de mes séances photos, confie-t-elle. Mais avec le polaroïd, tu oublies la peur de l’imperfection et tu apprends à apprécier le moment capturé. Il n’y a pas de deuxième chance de capter le moment et de le rendre immortel. C’est plus authentique. »     

Retour à Saint-Bruno-de-Montarville

Gabriella était en concert à Saint-Bruno, le 2 novembre dernier. Le journal était présent. La chanteuse s’en est donné à cœur joie, invitant sur scène pas moins de cinq artistes, dont un trio de jeunes violonistes, le coup de cœur de la plus récente édition du concours Pizzicato. Éloï Bourgault, Léandre Chênevert et Mathias Finzi ont terminé la soirée, avant le rappel, seuls sur scène pour la finale de Sorrow

En plus de la prestation de l’artiste, ce fut l’occasion de rencontrer la conseillère du district 4 – De l’ancienne gare, Nancy Cormier, et aussi de revoir celui qui a été le diffuseur des spectacles au Centre Marcel-Dulude pendant plus de 20 ans, Roger Lacoste. C’est lui, le premier, qui a donné une chance à Gabriella de se faire valoir au Centre Marcel-Dulude, en février 2018.

C’est d’ailleurs dans cette salle que tout a commencé pour elle. « Je me souviens d’avoir assisté à un spectacle d’Angèle Dubeau au Centre Marcel-Dulude. J’étais toute petite. J’étais assise dans la première rangée avec ma mère. Je la regardais jouer du violon. Le lendemain, j’avais un violon dans les mains. À l’époque, j’avais à peine six ans! » racontait Gabriella en début de soirée.

La venue d’Angèle Dubeau, c’est Roger Lacoste qui l’avait organisée. C’est lui aussi qui avait trouvé les places libres au premier rang pour la famille de Gabriella. « Apparemment, c’est ce soir-là que tout a débuté pour Gabriella », confirme le Montarvillois.

La retraite d’Angèle Dubeau

Le journal a profité de l’occasion pour questionner Gabriella sur la retraite forcée de la musicienne Angèle Dubeau. L’index de la main droite de la violoniste canadienne, celui avec lequel elle appuie sur l’archet de son instrument depuis près de 60 ans, est invalide pour toujours en raison d’un nerf écrasé et irréparable. Une blessure qui l’oblige à raccrocher son violon. La nouvelle est sortie plus tôt en octobre. « C’est dommage! Elle avait tant de plaisir à jouer du violon. C’est la fin d’une époque, commente Gabriella. Je lui souhaite de poursuivre sa carrière autrement, en produisant des albums, par exemple. » 

Quand on lui demande si elle craint, un jour, de développer une blessure similaire, la Grandbasiloise répond que ça ne la stresse pas parce qu’elle répartit ses mouvements entre plusieurs instruments. 

Sur scène, Gabriella gratte la guitare et fait aller ses doigts sur les touches du piano. Toutefois, son violon n’est jamais très loin non plus.