Maisons des jeunes : comment aborder le sujet des gangs de rue
Les maisons de jeunes de notre territoire n’abordent pas le sujet des gangs de rue avec les adolescents de Saint-Bruno-de-Montarville et de Saint-Basile-le-Grand, mais ça pourrait changer.
« Actuellement, les observations et les interventions faites par l’équipe de La Butte n’impliquent pas le phénomène des gangs de rue », répond le directeur général de la Maison des jeunes de Saint-Basile-le-Grand, Martin Renaud.
« Nous vérifions comment aborder le sujet des gangs de rue. » – Martin Renaud
De son côté, la directrice de la Maison des jeunes de Saint-Bruno, Caroline Gauthier, affirme que son équipe aborde avec les adolescents tous les thèmes quand le besoin se fait sentir. « J’avoue qu’avec la clientèle actuelle, nous n’avons pas discuté du sujet des gangs de rue », déclare-t-elle.
Sur le territoire
Sur le territoire de l’agglomération de Longueuil, il y a huit groupes de délinquance associés à des gangs de rue. « Quatre sont reconnus, les autres sont émergents. Ils veulent faire leur place, mentionnait au journal Les Versants le directeur du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL), Patrick Bélanger, lors d’une rencontre l’hiver dernier. Le métro de Longueuil, les parcs et autres endroits publics sont des lieux potentiels pour ces groupes. »
Pour Martin Renaud, le fait que l’on n’entende pas parler de gangs de rue dans la région de la Vallée-du-Richelieu « ne signifie toutefois pas que le problème est absent ». Il précise que c’est déjà arrivé, il y a quelques années, en fin de situation de confinement lors de la pandémie. Il y a eu, à cette époque, des épisodes de violence et de vandalisme au parc du Ruisseau, à Saint-Basile. « Sans affirmer que des gangs de rue en bonne et due forme étaient présents, nous avions recueilli des informations par des jeunes qui avaient été témoins ou impliqués dans des situations de violence », raconte-t-il.
À cette époque, La Butte s’en était référée à la Régie intermunicipale de police Richelieu – Saint-Laurent pour obtenir des conseils. Une rencontre avec la Ville avait aussi été organisée pour soutenir les surveillants du parc. « Ce n’est pas impossible qu’une telle situation se reproduise un jour », note Martin Renaud.
Des discussions à venir
La Butte prend ses responsabilités pour se positionner en tant que facteur de protection pour les ados. Des activités de prévention et de sensibilisation sont proposées pour ouvrir des discussions avec eux sur différents thèmes. « Des ateliers thématiques sont prévus cet automne. Nous vérifions comment aborder le sujet des gangs de rue avec les jeunes. J’ai la chance d’avoir, au sein de mon équipe, une sociologue et une étudiante en criminologie, deux bons atouts pour nous aider à bien nous positionner si le besoin se présente », poursuit-il. D’après ce dernier, le service de police est aussi un bon partenaire. « Chaque année, depuis près de quatre ans, une rencontre est organisée au printemps afin de nous informer sur les tendances actuelles et pour échanger quant à des pistes de solutions pour travailler en amont de certains problèmes sociaux, notamment en lien avec la possession d’armes. »
Contactée par le journal à ce propos, Caroline Gauthier reconnaît que bien que le sujet n’a pas été abordé,
« ce serait bien de faire un atelier sur les gangs de rue en guise de prévention ».