Saint-Basile: la CMM partage la cartographie préliminaire des zones inondables

La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), qui englobe le territoire de Saint-Basile-le-Grand, proche de la rivière Richelieu, a déposé une cartographie préliminaire des zones inondables pour répondre au projet de modernisation du cadre réglementaire du gouvernement du Québec.

Soumis le 17 juin dernier, le projet visait à mettre à jour la cartographie en prenant en compte les évènements de 2017, 2019 et 2023, l’incertitude liée aux changements climatiques et la défaillance des systèmes qui permettent d’atténuer l’importance des crues, comme les barrages ou les réservoirs.

« Le but, c’est de démontrer l’ampleur de la situation », mentionne Nicolas Milot, directeur de la transition énergétique et de l’innovation à la CMM. 

Selon la nouvelle cartographie, il y aurait deux fois plus de bâtiments en zone inondable dans le grand Montréal. Les effets à Saint-Basile-le-Grand ne semblent toutefois pas être aussi grands que dans d’autres villes de la CMM.

Vieilles cartes

Les lignes des zones pourraient différer lors de la présentation finale des cartes. Les citoyens doivent donc attendre pour connaître les lots précis touchés par les nouvelles règles. Une portion qui longe le Richelieu à Saint-Basile-le-Grand se situe en zones inondables.

Dans la ville, « les cartes des risques d’inondations actuellement en vigueur sont basées sur la carte du ministère des Terres et Forêts de 1979 et une zone inondable est désignée par le ministère de l’Environnent du Québec et par le ministre d’Environnement Canada le 15 juin 1988 », mentionne Stéphanie Plamondon, porte-parole de la Ville.

» C’est important d’avoir une cohésion entre les villes de la CMM » – Yves Lessard

Soutien

Si certaines municipalités de la CMM sont plus grandement affectées par la nouvelle règlementation, le maire de Saint-Basile, Yves Lessard, soutient les autres municipalités de la CMM.

La Communauté métropolitaine de Montréal a formulé certaines demandes au gouvernement du Québec, dont un assouplissement du cadre normatif proposé par Québec afin d’améliorer la résilience des bâtiments.

« C’est important d’avoir une cohésion entre les villes de la CMM », mentionne M. Lessard.

Northvolt

Sur le terrain de Northvolt, situé près du Richelieu, des zones d’inondation à risque « faible », « modéré », « élevé » et « très élevé » s’y retrouvent, selon des cartes mises en ligne par la CMM. 

Les quatre catégories de danger d’inondation font partie de la nouvelle réglementation et chacun de ces risques correspond à une couleur sur la carte.

M. Lessard assure toutefois que même si une portion du terrain de Northvolt est touchée par les zones préliminaires, le projet n’est pas en danger.

L’entreprise était déjà au courant du problème. « Les zones inondables font partie des considérations que nos équipes ont dû prendre en compte dans la période de vérification diligente avant de procéder à l’achat du site », mentionnait Laurent Therrien, directeur des communications et affaires publiques pour l’entreprise suédoise, en décembre 2023.