Saint-Bruno : elle s’inquiète pour sa famille au Liban

La famille de Gloria Maksoud Khouri demeure au Liban. La Montarvilloise s’inquiète pour sa sœur, son frère, ses tantes, ses cousins, ses neveux… 

« Même si je vis ici, à Saint-Bruno-de-Montarville et au Québec, je suis dans l’angoisse », confie Gloria Maksoud Khouri, questionnée par le journal Les Versants. À la fin du mois de septembre, l’armée israélienne amorçait une opération terrestre contre le Hezbollah au Liban voisin. 

« J’étais en colère lorsque j’ai appris que la guerre s’étendait au Liban. Personne n’a su trouver de solution jusqu’à maintenant pour arrêter la guerre et instaurer la paix », déplore-t-elle. Chaque jour, la dame prend des nouvelles de ses proches par l’application WhatsApp. 

Des nouvelles

Sa sœur, qui demeure au Liban, essaie de venir au Canada. Son fils est ici. Les neveux de Mme Maksoud Khouri souhaiteraient aussi prendre un vol pour revenir de ce côté-ci de l’Atlantique. « Ils étaient déjà ici, pour leurs études. Puis ils sont un jour repartis vers le Liban. Maintenant, ils essaient de venir avec leur famille parce que là-bas, ça devient invivable », raconte la citoyenne de Saint-Bruno-de-Montarville.

« Même si je vis ici, je suis dans l’angoisse. »  – Gloria Maksoud Khouri 

Après une pause, elle reprend. « Ils vivent dans la peur, sans savoir de quoi sera fait le lendemain. Ce n’est pas une vie. Ils n’ont pas demandé ça », dénonce Mme Khouri.     

Selon cette dernière, c’est impossible de les parrainer pour aider à les faire venir. « C’est très long et très difficile, et ce, depuis des années. C’est compliqué d’avoir l’immigration », poursuit-elle.

«Toute ma parenté demeure du côté est de Beyrouth, du côté chrétien », note-t-elle. Son frère et ses neveux vivent dans la ville de Hazmieh. Gloria Maksoud Khouri s’est mariée dans son pays en 1967.

Le Liban était alors en guerre contre l’Égypte. Elle a immigré ici l’année suivante. En 1976, elle s’installait à Saint-Bruno-de-Montarville.

« Depuis que je suis ici, il s’est passé pas mal de temps. Durant toute cette période, il y a eu des affrontements au Liban. Nous avons laissé un petit pays derrière nous et tout le monde veut s’y chicaner. La population ne demande pas de vivre ça! »

Pas l’idée d’un retour

Quand on lui demande si elle a déjà pensé à retourner vivre dans son pays d’origine, la Libanaise répond par la négative. « J’ai eu ma famille ici, mes enfants. Je n’irais pas m’installer là-bas, pas avec tout ce qui s’y passe. »