Saint-Bruno : Alex Agostino et des nouvelles du baseball majeur
Alex Agostino revient sur la dernière saison dans le baseball majeur, d’autant plus que les Séries mondiales 2024 s’amorçaient cette semaine. Entrevue avec le superviseur des recruteurs du Canada et du Nord-Est des États-Unis pour les Phillies de Philadelphie.
« Nous avons eu une belle saison, avec un début extraordinaire. Nous avons été dominants jusqu’au match des étoiles. Puis nous avons connu une période de léthargie, comme plusieurs clubs. Mais au final, les Phillies ont joué du bon baseball », exprime Alex Agostino.
« Ce n’est pas juste une question d’argent, c’est aussi une question de volonté! » – Alex Agostino
Lors de l’entrevue, le Montarvillois était en route pour la Caroline du Nord. Un gros mois d’octobre l’attend. Pas en raison des Séries mondiales, mais pour aller observer de jeunes talents sur les terrains des collèges américains. « Un mois de temps plein pour préparer 2025. »
Les Phillies ont terminé le calendrier au sommet du classement de la division Est dans la Ligue nationale. Une fiche de 95 gains et 67 revers. À domicile, ils ont enregistré 54 victoires et 27 défaites. La meilleure fiche locale de tout le baseball majeur.
Au cours des trois dernières saisons, les Phillies ont connu des campagnes de 87, 90 et 95 triomphes.
« Depuis trois ans, nous sommes en progression. Nos joueurs sont en santé. La différence, cette fois, c’est que notre équipe a décroché une semaine de pause avant la ronde des huit, qui débute ce samedi», explique Alex Agostini.
Les Phillies affrontent les Mets de New York.
Quand on lui demande si Philadelphie a de bonnes chances de se rendre jusqu’au bout, l’homme de baseball rappelle que toutes les organisations peuvent surprendre. « Les Padres sont hot, les Mets font très bien aussi. Dans les séries, tout peut arriver. C’est la beauté du baseball », répond Alex Agostino.
Le phénomène Shohei Ohtani
Cette saison, la Ligue de baseball majeur a été le théâtre des exploits du joueur étoile des Dodgers de Los Angeles, Shohei Ohtani. Le Japonais au contrat de 700 millions de dollars a cogné 54 circuits et accumulé 59 buts volés. « C’est bon pour le baseball! », dit M. Agostino.
Ohtani a rempli ses engagements, et ce, malgré sa blessure au coude, qui l’empêchera de reprendre son poste au monticule avant 2025. Cette saison, il s’est concentré sur son rôle au bâton. « C’est un cogneur de puissance. Il est rapide et utilise bien ses jambes. Il fait tout et il a dominé dans toutes les facettes. »
Alex Agostino insiste. Un athlète comme Shohei Ohtani est bénéfique pour le baseball. « Les jeunes veulent être comme lui. Quand son équipe joue à l’étranger, ça attire les foules. Il remplit les stades. En plus, il est Japonais et le baseball est un sport très populaire au Japon. C’est une belle vitrine pour notre sport. »
Le départ des A’s d’Oakland
Le journal Les Versants a aussi questionné Alex Agostino à propos d’un autre sujet d’actualité du baseball majeur. Le départ des A’s de la ville d’Oakland après 57 saisons et 4 championnats de Séries mondiales. L’équipe ira s’établir à Las Vegas. « Les A’s ont gagné durant les années 70, 80, 90. Ils ont une bonne base de partisans, mais ils en arrachaient. Le propriétaire n’a jamais rien fait pour attirer les foules », commente-t-il.
La dernière organisation à avoir déménagé, c’est celle des Expos. Il y a 20 ans, dimanche dernier, ils disputaient leur dernière rencontre à Montréal. « Je me sens mal pour les employés du club, pour les partisans. C’est difficile pour eux. Ça laisse un goût amer. »
Au téléphone, Alex Agostino confie que le départ des Expos, même 20 ans plus tard, fait encore mal. « C’est triste. On l’a vu avec Montréal, c’est très difficile après de ramener une équipe. C’est quand tu le perds que tu t’aperçois que tu avais quelque chose d’extraordinaire », poursuit celui qui demeure à Saint-Bruno-de-Montarville.
Puis il se fait critique envers le gouvernement en faisant un lien avec le déménagement de nos équipes sportives locales. « Ça fait 20 ans que les Expos sont partis, bien plus pour les Nordiques. Peu importe le gouvernement, ça ne va pas mieux en éducation et dans la santé. On a de la misère à mettre de l’argent dans nos infrastructures sportives. Parfois, ce n’est pas juste une question d’argent, c’est aussi une question de volonté! »