Saint-Basile : des citrouilles en moins 

La saison des citrouilles bat son plein, ou pas, selon l’endroit où elles sont cueillies. Certains producteurs ont subi des pertes considérables. 

« C’est difficile de quantifier le nombre de citrouilles. Mais en pourcentage, c’est entre 50 et 60 % de citrouilles perdues à cause de la pourriture », mentionne le gérant chez Palardy Fruits et légumes, Éric Borduas.

L’entreprise vend fruits et légumes, entre autres des citrouilles, depuis plusieurs années sur la route 116, à Saint-Basile-le-Grand.  

De la pluie

L’homme met le blâme sur les grandes quantités de pluie que la région a reçu au cours de la saison estivale. « Nous avons connu un été chaud et humide. Il y a eu beaucoup de pluie. L’eau entraîne la pourriture. La pourriture permet la prolifération des champignons. Ce n’est pas une très belle saison pour les citrouilles », admet M. Borduas.

« C’est entre 50 et 60 % de citrouilles perdues. » – Éric Borduas

Le phytophthora 

Le champignon fautif qui a causé bien des dommages dans les champs s’appelle le phytophthora. Il s’attaque au système racinaire des cucurbitacées et entraîne des symptômes. Les courges et la citrouille sont plus fragiles. « Quand un champs est attaqué, il faut attendre minimum cinq ans avant de replanter à nouveau », confie-t-il. 

En entrevue, ce dernier souligne aussi que le sol peut avoir une influence sur l’état des fruits et légumes dans les champs. « À Saint-Basile-le-Grand, le sol est glaiseux. La terre retient l’eau et demeure humide longtemps. Les cucurbitacées, comme les citrouilles, aiment la sécheresse. »

Mais il ne désespère pas malgré la saison plus difficile. En attendant, les citrouilles sont dans les champs, au soleil, car « elles se protègent et se conservent davantage attachées à leur plant que sur les tablettes ». D’ailleurs, l’auto-cueillette des citrouilles s’amorcera bientôt au coin de la 116 et du rang des Trente. Une tradition qui attire des centaines de familles chaque saison.   

Selon le gérant, l’entreprise devrait s’en sortir malgré les pertes. Des citrouilles ont été plantées sur d’autres terrains, ailleurs, à Sainte-Julie et Boucherville. « Nous avions prévu le coup. Le sol est plus léger, sablonneux, au lieu d’une terre plus lourde », évoque Éric Borduas.

Des citrouilles à Sainte-Julie

Cette année encore, le Labyrinthe Galaxie, à Sainte-Julie, permet aussi la cueillette de citrouilles et courges. Les citrouilles n’ont pas connu une belle saison. L’entreprise évoque une perte de 50 %.