Bruno Vachon et le BMX
Le vice-président du Club de BMX Rive-Sud, Bruno Vachon, analyse depuis les studios de Radio-Canada les compétitions de BMX qui se déroulent aux Jeux olympiques de Paris.
« Je suis impliqué dans le BMX depuis plus de 20 ans », mentionne d’emblée Bruno Vachon, en entrevue avec Les Versants.
« Il y a un beau bassin de jeunes adeptes de BMX à développer au Québec. Mais le défi dans la province, c’est le manque d’infrastructures. » – Bruno Vachon
Bruno Vachon a démarré le Club de BMX Rive-Sud et le Club de BMX de Québec. Aujourd’hui, il est analyste des épreuves de BMX aux Jeux olympiques. « Anciennement, j’étais directeur technique pour la Fédération québécoise des sports cyclistes. Avec le temps, j’ai développé une expertise assez pointue pour faire l’analyse des compétitions de BMX, raconte celui qui est aussi entraîneur de BMX. Ça aide pour les compétences. »
Aux premières loges
Un rôle qu’il prend à coeur depuis 2012. Pour les Jeux de Paris, il en était à sa quatrième expérience olympique. La semaine dernière, il était aux premières loges, depuis Radio-Canada, pour observer les performances de la canadienne Molly Simpson. « C’est une challenger, un bon espoir de médaille. Mais on ne s’attend pas à la voir sur le podium », commente-t-il.
Il déplore cependant l’absence de participants québécois. « Il y a un beau bassin de jeunes adeptes de BMX à développer au Québec. Mais le défi dans la province, c’est le manque d’infrastructures de niveau de la Coupe du monde. Il faut effectuer 15 ou 16 heures de route vers les États-Unis pour trouver une piste de BMX de calibre pour les Jeux olympiques », explique M. Vachon.
Mais selon ce dernier, la région métropolitaine de Montréal regorge de clubs et de pistes de BMX. « Dans un rayon équivalent à la grande région de Montréal, il n’y a pas d’autre endroit en Amérique du Nord dans lequel on retrouve autant de pistes de BMX et de clubs. Il y a une très forte concentration de pistes. »
Le plus gros club
Avec une croissance de plus de 50 nouveaux membres pour la saison 2024, le Club de BMX de la Rive-Sud est maintenant considéré comme étant le plus gros club BMX au Québec. « La demande est là », insiste Bruno Vachon.
Rappelons que l’une des pistes d’entraînement des athlètes du Club de BMX Rive-Sud est située au parc Marie-Victorin, à Saint-Bruno-de-Montarville. Le plateau d’activité a été inauguré en 2009. Afin d’accueillir les athlètes dans le cadre de la 49e finale des Jeux du Québec, en 2014, la Municipalité a investi une somme de 145 700 $ pour la mise à niveau de l’infrastructure. Une bonification qui consistait notamment en l’acquisition d’une grille de départ, l’élargissement de la zone de départ et de son asphaltage ainsi qu’au pavage des trois courbes du parcours.
Toutefois, une décennie plus tard, le vice-président de l’organisme sportif est d’avis que la piste mériterait de nouvelles améliorations, par exemple l’ajout d’une section élite/pro. « En 2014, la piste avait très bien servi à une clientèle de 13-15 ans pour les Jeux du Québec. Ça avait permis de développer le Club aussi. Maintenant, il y aurait besoin d’y travailler encore un peu », souligne-t-il.
D’après lui, une section pro permettrait d’avoir des obstacles plus importants à certains endroits et des défis plus élevés lors des entraînements. « Il faut que l’ensemble de la clientèle BMX soit prise en considération. Des améliorations sur la piste amèneraient aussi des opportunités à nos coureurs. »