Une victoire au Ironman pour Matteo Agostino

Matteo Agostino, un Montarvillois de souche, a terminé premier dans sa catégorie et deuxième au classement total des amateurs lors du Ironman 70.3 du Mont-Tremblant le 23 juin dernier.

L’homme de 31 ans a connu toute une expérience, avec plus de 70 mm de pluie. « La veille et le matin de la course, j’étais très anxieux. J’étais devant l’inconnu », avoue-t-il. Pour lui, c’était un défi psychologique qu’il qualifie de « magnifiquement violent ».

Si l’athlète devait s’ajuster continuellement au temps qui sévissait, c’est lors de l’épreuve du vélo qu’il a dû faire preuve de prudence dans les descentes. « Tu te dois de prendre des décisions très conservatrices. »

M. Agostino soulève toutefois du positif dans cette météo peu clémente « Plus la température est froide, plus je peux pousser mon corps et sortir de ma zone de confort. »

« Je suis habitué à nager en eaux libres, mais le vélo, c’était un défi. Je ne m’entraîne jamais dans de telles conditions. »

Malgré la température peu clémente sur les athlètes, le triathlonien est ravi de ne pas avoir dû courir dans la canicule qui a précédé de quelques jours la compétition.

Vers la compétition

Les défis ne se font pas attendre pour le trentenaire. Il a participé au Ironman 70.3 au Massachusetts, le 9 juin dernier.

Vers la fin juillet, le triathlonien ira dans le Maine compléter un demi-Ironman. En septembre, il prendra place dans le Ironman du Wisconsin, où il souhaite aller chercher une qualification pour le Championnat du monde. Puis, Matteo Agostino terminera sa saison début octobre lors du Canada Man / Woman tenu à Lac- Mégantic. Un défi avec beaucoup de dénivelés, mentionne l’athlète.

M. Agostino souhaite obtenir sa licence d’athlète professionnel auprès de Triathlon Canada. « Depuis dimanche, c’est une question qui me trotte dans la tête. C’est quelque chose qui m’intéresse pour la saison 2025. »

Dévouement chaque semaine

L’entraînement en vue de réaliser de pareilles courses remonte à des années pour l’athlète. Il y consacre entre 15 et 20 heures par semaine.

« J’ai une femme incroyable qui me laisse m’entraîner de longues heures la fin de semaine. J’ai des parents incroyables qui me supportent. Je suis extrêmement chanceux », admet-il. 

Même s’il s’entraîne en solitaire la majorité du temps, il lui arrive d’y aller avec des amis du réseau des triathloniens pour l’aspect social.

Un nouveau sport

Il s’est initié lui-même avec des amis au triathlon en 2019. « Je n’ai pas un background là-dedans. Quand j’étais enfant, je pratiquais plus des sports d’équipe comme le hockey ou le baseball. »

Depuis la pandémie, il court, nage et s’entraîne à vélo de manière assidue. « J’aime ça, me dépasser et avoir des défis. »

S’il a vu des progrès rapides dans ces trois disciplines, ce qu’il aime par-dessus tout, c’est le mode de vie qui le passionne le plus. Pour M. Agostino, c’est l’occasion parfaite pour faire une coupure avec le travail.

Dans sa catégorie des 30 à 34 ans, Matteo Agostino compétitionnait contre 225 autres athlètes amateurs.

Il a terminé la course en 4 heures 5 minutes et 5 secondes. Il a complété le 1,9 km de nage en 17 minutes 24 secondes, les 90 km de vélo en 2 heures 22 minutes et 54 secondes et les 21,1 km de course en 1 heure 20 minutes et 10 secondes.

Commanditaires

En plus de payer pour participer aux courses, l’athlète doit se loger aux différents emplacements des évènements. Cette année, il s’est donc tourné vers des commanditaires pour obtenir un soutien financier. Il a commencé à documenter son parcours sur les médias sociaux.