L’art de « se réinventer » : le duo d’artistes Bancy Art

En 2022, les sœurs jumelles Barbara et Nancy Arsenault décident de former le duo artistique Bancy Art. Le 1er mars 2024, la députée de Montarville et présidente de l’Assemblée nationale du Québec, Nathalie Roy, annonçait installer une des toiles des artistes à son bureau de circonscription. 

Pour le moment, c’est l’œuvre Fragments dorés #027 que l’on retrouve au bureau de circonscription de Mme Roy. Toutefois, la députée de Montarville est enthousiaste à l’idée d’accueillir d’autres toiles du duo Bancy Art, racontent les sœurs artistes. 

Bancy Art 

Barbara et Nancy Arsenault agencent leurs deux prénoms pour nommer leur duo artistique Bancy Art. De profession, elles sont respectivement assistante exécutive de production sur des plateaux de tournage et maquilleuse. « On se complète vraiment par nos différences et nos forces respectives », souligne Barbara. 

Le duo témoigne de l’intuition qui l’habitait au moment de prendre la décision de commencer une carrière en art visuel. « On a eu 55 ans en décembre 2023 et dans l’année qui a précédé ça, on savait qu’il fallait se réinventer », explique Nancy. « On a toujours aimé l’aventure. Ce n’est pas vrai qu’arrivé à un certain âge, il est trop tard pour de nouveaux projets! », ajoute-t-elle.

Les deux femmes ont toujours eu un intérêt pour les arts. Toutefois, elles n’avaient pas vraiment d’expérience au moment de se lancer dans cette aventure. Poussées par un couple d’amis qui leur achète une première toile, elles trouvent un studio et se mettent au travail à l’été 2022. En octobre de la même année, elles tiennent leur premier vernissage.

Épreuve

« Ça n’a pas été facile », confie Barbara. « On a presque perdu notre mère alors que l’on était dans l’organisation du vernissage. » Nancy acquiesce et ajoute : « On ne pouvait pas arrêter, il y avait trop de signes qui nous poussaient à continuer. » Les sœurs jumelles mentionnent notamment le soutien de leur mère à travers ce processus : « Elle nous a toujours encouragées. Elle est une bonne part de notre motivation! »

Les artistes partagent leur temps entre Saint-Bruno, là où elles aimeraient éventuellement résider à temps plein, et Montréal, là où elles agissent à titre de proches aidantes pour leur mère de 96 ans.

Prendre des risques

« Sans enfants, on n’a pas un mode de vie qui nous coûte cher. Alors, quand un projet nous allume, on se lance dans le vide! », explique Nancy. 

« On vient d’un milieu très modeste. On n’a pas eu le choix d’apprendre à se débrouiller et à se réinventer continuellement. » Elles s’expliquent ainsi leur facilité à prendre des risques. 

S’inspirer de la nature de Saint-Bruno

Dans sa démarche, Bancy Art développe trois styles de toiles : l’encre à l’alcool, le minimalisme et l’art organique. Chacun de ces styles distincts a toutefois la vocation d’évoquer un même sentiment : celui de se sentir transporté par la vibrance de la nature, révèlent les artistes. 

« La toile exposée au bureau de Nathalie est issue d’une collection particulière », avance Barba

ra. « En effet, les écorces utilisées proviennent d’un arbre planté sur [notre] terrain en 1963, à Saint-Bruno-de-Montarville », complète Nancy. 

Pour les artistes, la nature du mont Saint-Bruno et ses alentours est d’une grande inspiration. « La nature, c’est essentiel à notre survie. Lorsqu’on utilise des couleurs ou du matériel qui rappelle la nature, ça procure un grand bien. C’est ce que l’on veut faire vivre aux gens avec nos œuvres », conclut Barbara.