L’album de la banlieue
Aswell propose depuis le 8 mars Banlieue, son nouveau disque de 10 chansons. Le chanteur de Saint-Bruno-de-Montarville sera en spectacle-lancement le 5 avril au Club Soda, à Montréal.
« C’est le point culminant de toutes ces années de travail », mentionne Aswell, en entrevue avec Les Versants.
Par toutes ces années de travail, Aswell fait référence au collectif La Collection, qu’il a formé avec PC the Infamous (le Montarvillois Alexis Plante), les concerts au Centre Marcel-Dulude, dont un en ouverture de Koriass, les premières parties au Belmont, les premiers enregistrements solos, les tournées, les festivals… « Je fais de la musique depuis 10 ans. Tout se met en place. Ce premier album, c’est la dernière pièce d’un puzzle. Je feel comme si tout arrive au même moment », explique celui qui vient de célébrer son 25e anniversaire.
Dans un quartier de banlieue
La banlieue du titre est un clin d’œil à son Saint-Bruno d’enfance. D’ailleurs, la première chanson, « Loyseau », débute par
« J’t’ais dans un studio coin Loyseau/Rabastalière… », là où il demeurait. La photo de la pochette a été prise dans la cour arrière de la maison de son enfance. L’image derrière la pochette a aussi été captée à Saint-Bruno-de-Montarville.
Aswell qualifie son album de très personnel, de vrai et de travail d’introspection. « C’est pour ça que j’écris. J’aime à dire que c’est un disque qui décrit bien les 10 dernières années de ma vie. Même les 24 dernières années », souligne l’artiste, qui confie qu’il est très nostalgique. « Je vis dans le passé. Ce n’est pas bon, je le sais. Mais c’est réconfortant de me rappeler des souvenirs, d’aller voir d’où je viens. »
Quand il compose ses chansons, il se concentre sur trois thèmes, soit les amours infructueuses, la nostalgie et l’égotrip. « Raconter là où je suis rendu. C’est très propre au rap », dit-il.
Cowboys fringants
Cet album se situe entre le rap, le emo rap, la pop et le folk québécois. Les Cowboys fringants, que l’on pourrait associer au folk québécois, a été une inspiration pour Aswell. Banlieue est aussi un clin d’œil à la chanson du même titre du groupe québécois. « Je me reconnais tellement dans cette chanson-là! C’est tout ce que j’ai vécu avec trois ou quatre voisins que nous avions à Saint-Bruno. Nous étions 10 ou 12 kids. Nos cours arrière se mêlaient ensemble. Je conserve de bons souvenirs de ces moments précis », relate le chanteur, qui parle de Saint-Bruno comme d’un lieu bâti « comme une vieille ville, avec tout réuni dans l’épicentre ».
Sur les différentes plateformes, Aswell comptabilise déjà plus de 25 millions d’écoutes. Quatre extraits de Banlieue ont été rendus disponibles à ce jour, soit « Next », « Sandy », « Où je m’en vais » ainsi que l’extrait radio « Make it
Alright » qui tourne sur plus d’une quarantaine de stations à travers le Québec. « Je veux passer de première partie à headliner. Je veux devenir le numéro un dans mon style au Québec », répond Aswell quand on lui demande quel est son objectif avec ce nouveau disque.
Club Soda
Aswell présentera ses chansons sur la scène du Club Soda lors d’un spectacle-lancement, le 5 avril. Une première pour le jeune homme, qui ne s’est jamais produit dans cette salle. Mais c’est à cet endroit qu’il a vu son premier concert. C’était un hommage aux Colocs. Il avait 15 ans, des fausses cartes et deux ou trois amis qui l’accompagnaient en autobus. « Ce spectacle du 5 avril sera un gros événement. Si ma carrière s’arrêtait après, je serais content », confie Aswell.