Des camelots sans boulot : fin du Publisac
Avec la fin du Publisac, décidée par TC Transcontinental, Les Versants du Mont-Bruno a fait le choix d’être distribué par Postes Canada directement dans vos boîtes aux lettres. Par contre, comme Mohsen Krid, de nombreux travailleurs dépendants du sac publicitaire où se trouvait votre journal perdront leur emploi.
Mohsen Krid se chargera de la distribution du Publisac, avec le Journal de Chambly à l’intérieur, une dernière fois le 14 mars. « Toute mon entreprise était dédiée au Publisac. Le 14 mars, je n’aurai plus rien. C’est très dur. Cela faisait 28 ans que j’étais dans le domaine », explique Mohsen Krid, que le journal a rencontré.
Originaire de Tunisie, le chef d’entreprise commence son intégration au Québec en travaillant comme camelot, en 1996, en distribuant déjà le Publisac.
Très rapidement, l’employé modèle gravit les échelons. On lui assigne des territoires précis et de plus en plus étendus. Il devient chauffeur et fonde son entreprise de distribution de Publisac.
C’est ainsi que le nouvel entrepreneur se chargera de l’entreposage des circulaires et des journaux à Saint-Hubert, de la mise des papiers dans les sacs de Publisac et de la distribution de ceux-ci dans une grande partie de la Rive-Sud, secteur de Montréal.
« C’est lors de la distribution des journaux que l’on remarque que leur importance est grande. Certaines personnes l’attendent même devant la porte. »
« Toute mon entreprise était dédiée au Publisac. Le 14 mars, je n’aurai plus rien. C’est très dur. Cela faisait 28 ans que j’étais dans le domaine. » – Mohsen Krid
Fin du Publisac
M. Krid a appris la fin de son emploi par le biais du directeur du Publisac le jour même de l’annonce faite dans les journaux. « Il a expliqué la situation à toute l’équipe. Cela a été très dur pour nous autres. »
L’entreprise TC Transcontinental a fait savoir, le 3 novembre, qu’elle mettrait fin à la production et à la distribution de son Publisac partout au Québec, après 46 ans d’existence.
TC Transcontinental expliquait sa décision à la suite de la règlementation de plusieurs villes. « Nous regrettons les répercussions de la fin du Publisac sur plusieurs journaux hebdomadaires ainsi que sur nos partenaires distributeurs. Compte tenu des changements réglementaires récents et prévus en matière de distribution et de leurs contrecoups sur les plans opérationnel et financier, le modèle du Publisac se devait d’évoluer », indiquait lors de l’annonce Patrick Brayley, vice-président principal, TC Imprimeries Transcontinental.
raddar
Du même souffle, Transcontinental a informé que son Publisac sera remplacé progressivement par le nouveau feuillet publicitaire raddar. Ce dernier comprendra les circulaires des détaillants, mais en un seul produit imprimé, a expliqué l’entreprise. Le feuillet raddar sera distribué par Postes Canada. Le produit raddar est déjà remis, depuis près d’un an, aux foyers de l’île de Montréal en réponse à la décision de la mairesse Valérie Plante d’interdire la distribution du Publisac sur son territoire.
TC Transcontinental offrira une page gratuite aux hebdos régionaux dans raddar et une visibilité sur raddar.ca.
Quant à l’édition du Journal de Chambly, que vous retrouvez pour une dernière fois aujourd’hui dans le Publisac, elle sera dès la semaine prochaine livrée dans toutes les boîtes aux lettres par Postes Canada. Un numéro spécial, prévu dès la semaine prochaine, vous présentera ce nouveau mode de distribution.
À la recherche d’un emploi
Comme Mohsen Krid, ils sont nombreux à voir la fin du Publisac comme un coup dur. Après le 14 mars, M. Krid, comme beaucoup de ses pairs, devra se trouver une autre activité. « Je cherche toutes les opportunités qui pourront se présenter à moi, idéalement dans le milieu de la distribution, car j’y ai une grosse expertise, mais actuellement, après le 14 mars, je n’ai plus rien. »