Saint-Basile-le-Grand

Northvolt victime de sabotage

Le site de la future usine de batteries de Northvolt a été de nouveau la cible d’activistes écologistes dans la nuit de dimanche à lundi. Des tapis cloutés ont été parsemés sur le terrain.

Un véhicule personnel a été touché par cet acte de sabotage. 

C’est la deuxième fois en un mois que l’entreprise suédoise, qui désire s’implanter à Saint-Basile-le-Grand et McMasterville, est victime de sabotage.  

Cette fois-ci, des gens qui s’opposent au projet d’envergure ont dissimulé au sol des planches munies de longs clous afin de crever les pneus de la machinerie et ainsi ralentir les travaux de déboisement et de remblayage des milieux humides. 

Northvolt confirme

Contactée par le journal Les Versants, Northvolt confirme les événements. « Des individus sont entrés sur le site afin d’y poser des matelas cloutés. Nous sommes à vérifier si des clous ont été insérés dans les arbres », répond la porte-parole, Emmanuelle Rouillard-Moreau.   

Northvolt mentionne que depuis les actes de sabotage, la sécurité de l’endroit a été renforcée, « particulièrement lorsque nous ne sommes pas en activité ».

Une plainte a été déposée à la Régie intermunicipale de police Richelieu – Saint-Laurent. Au moment d’écrire ces lignes, le journal attend une réponse du service de police.

Risque

« Nous déplorons vigoureusement l’utilisation de ce type de tactiques qui visent directement la sécurité des travailleurs », dénonce Emmanuelle Rouillard-Moreau. Elle rappelle du même coup que ces gestes posent un risque pour les communautés avoisinantes et rendent la valorisation des arbres impossible.  

Northvolt souligne qu’elle a obtenu les autorisations nécessaires afin de pouvoir effectuer les travaux qui sont en cours sur le site. « Des études et analyses sérieuses ont été réalisées et de nombreuses conditions strictes ont été remplies pour l’obtention de ces permis. »

Le mois dernier, des opposants à Northvolt se sont infiltrés sur le terrain privé et ont planté des barres d’acier et des clous dans une centaine d’arbres. Les arbres ciblés avaient été marqués à l’aérosol et des affiches y avaient été apposées. Pas cette fois-ci. C’est la raison pour laquelle le personnel sur le terrain est à « vérifier si des clous ont été insérés dans les arbres ».   

Site bloqué

Enfin, soulignons que le matin du 22 février, des militants de Rage climatique ont bloqué l’entrée du site de Northvolt afin de retarder le remblaiement des milieux humides. De par leurs revendications, ces gens s’inquiètent que le projet de Northvolt perpétue l’industrie automobile « en remplaçant la pollution liée au gaz à effet de serre par une pollution massive liée aux batteries ». Les militants ont quitté les lieux lors de l’arrivée des forces de l’ordre.