QScale tombe à l’eau à Saint-Bruno
Le projet QScale à Saint-Bruno-de-Montarville n’arrivera pas. Le centre de traitement de données s’est buté à un non de la part d’Hydro-Québec et du ministère de l’Économie et de l’Innovation à propos de sa demande d’alimentation.
« Nous avons reçu un avis défavorable de la part du gouvernement il y a quelques jours. Le projet est mis sur la glace », mentionne au journal Les Versants le président de QScale, Martin Bouchard.
En entrevue, ce dernier confie qu’il est déçu de la décision, mais qu’il « comprend tout le contexte de défi d’électricité du Québec ».
Pour Martin Bouchard, cet investissement de près de 500 millions de dollars allait devenir un modèle international pour le traitement durable de l’intelligence artificielle. Le concept aurait intégré la récupération de chaleur en milieu urbain pour chauffer des milliers de nouvelles unités d’habitation de façon verte et abordable.
En effet, en collaboration avec Énergir Développement et la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville, il était question dans les discussions de récupérer la chaleur pour l’envoyer par boucle énergétique vers le projet de développement derrière les Promenades Saint-Bruno. Le maire, Ludovic Grisé Farand, en avait même glissé un mot mardi dernier lors de l’assemblée du conseil municipal.
« C’est très dommage, commente Ludovic Grisé Farand. Mais c’est comme pour le projet Vantage Data Centers, c’est hors de notre contrôle. Québec manque d’énergie pour la capacité électrique. Donc, ce n’est pas possible de subvenir à ce que QScale a besoin. Québec a des défis importants en lien avec la décarbonation. »
C’est aussi la rareté de l’électricité qui a fait en sorte qu’en octobre dernier, le centre de données Vantage Data Centers a reçu un avis défavorable similaire à QScale. Vantage Data Centers devait s’établir tout près du parc Marie-Victorin, à Saint-Bruno-de-Montarville. On parlait alors d’un investissement frôlant les 1,2 milliard de dollars.
Si Vantage Data Centers semble avoir abandonné l’idée de s’installer à Saint-Bruno-de-Montarville, c’est encore trop tôt pour une décision du côté de Martin Bouchard. « Nous n’étions pas préparés à une telle décision ni à cette situation. Nous n’avons pas encore réfléchi à la suite. L’aspect énergétique au Québec est un challenge. C’est un revers pour nous, d’autant plus que c’est un projet qui nous tient à coeur. Ce n’est pas fini à tout jamais. Nous verrons dans les quatre ou cinq prochaines années s’il y a eu des changements énergétiques. »