Une maison incendiée à Saint-Bruno

Le 8 janvier au matin, un incendie s’est déclaré dans une maison de la rue Loyseau, à Saint-Bruno-de-Montarville. Récit d’un événement qui aurait pu mal tourner. 

« Le plus difficile, c’est de perdre ton chez-toi », exprime Ariane Pinsonnault. Le journal Les Versants est allé rencontrer la mère de famille sur place, devant la maison incendiée.

« J’ai remis mes enfants à des bras à la porte sans trop savoir à qui je les donnais. » – Ariane Pinsonnault

Intervention rapide

Un appel a été logé au Service de sécurité incendie de l’agglomération de Longueuil à 6 h 54, le matin du 8 janvier. Sur place, 12 véhicules et 34 pompiers provenant de 6 casernes ont répondu à l’appel. « À notre arrivée, l’incendie était déjà confirmé. Nous l’avons attaqué rapidement, afin de limiter les dommages dans une seule pièce », raconte le chef de division du Service de sécurité incendie de l’agglomération de Longueuil, Sébastien Chrétien. Ce dernier insiste sur la rapidité de l’intervention. 

L’incendie serait de nature électrique, causé par un court-circuit dans le panneau-électrique. Il n’y a pas eu de blessé. Tous les membres de la famille, la femme, son conjoint, les trois enfants et leurs trois chats ont réussi à sortir de la maison. « Toutefois, ils ne peuvent pas réintégrer les lieux », affirme Sébastien Chrétien.

C’est un voisin qui passait devant la maison qui a alerté les pompiers après avoir aperçu des flammèches provenant de l’entretoit. Mme Pinsonnault sortait à peine du sommeil alors que son cadran sonnait l’heure du réveil. « Il y avait une odeur de boucane. J’ai vite compris que le feu était dans la maison! J’ai réveillé mon conjoint et mes enfants. Dans l’entrée, j’ai remis mes enfants à des bras à la porte sans trop savoir à qui je les donnais », raconte la citoyenne de Saint-Bruno-de-Montarville. Pour les garder au chaud, les enfants ont été déposés à l’intérieur du véhicule en marche.  

Communauté

Rapidement, un esprit de communauté s’est installé. Les voisins de la rue Loyseau et du chemin De La Rabastalière sont intervenus pour proposer leur aide.

Selon les pompiers, si le court-circuit était survenu une heure plus tôt, sans la sonnerie du réveil et sans la présence de passants, le scénario n’aurait pas été le même.

« Nous ne sommes pas à la rue. Nous sommes bien entourés, confie celle qui s’est tournée vers ses parents pour loger sa famille pendant les premiers jours. Mais à la fin de la journée, nous ne pouvons pas nous assoir tranquille. Notre routine à la maison… c’est de ne plus avoir cela qui est difficile. »

Dans la maison

À l’intérieur des lieux, l’odeur de fumée persistait partout dans la maison quelques jours après le sinistre. Au sous-sol, les employées d’une entreprise de nettoyage s’affairaient à jeter ou à trier les biens de la famille qui sera contrainte de vivre ailleurs pour plusieurs mois. 

Dans ce fouillis, des boîtes sont empilées dans toutes les pièces. Elles contiennent des vêtements, de la vaisselle, des jouets des enfants… « Ma vie est là-dedans », indique Ariane Pinsonnault pendant notre visite. Des jouets, des cadeaux de Noël, des photos et des dessins d’enfants parsemaient le plancher du salon, la pièce la plus endommagée de la résidence. Un panier de vêtements propres que la maman avait pliés la veille trônent encore sur le divan. Les traces du sinistre sont partout. « Le feu fait des dégâts, mais l’eau des pompiers, c’est encore pire. Tout était imbibé, humide. L’émotion est là quand je retourne dans la maison. »

Au moment d’écrire ces lignes, la famille aurait trouvé une maison à Saint-Bruno. Demeure dans laquelle le clan pourra, le temps des réparations, retrouver un peu de sérénité.