Les villes inondées d’appels

Les villes ont reçu plusieurs appels de leurs citoyens à la suite des pluies abondantes survenues dimanche et lundi.

« Nous avons reçu une cinquantaine d’appels pour des problématiques reliées à l’accumulation d’eau à certains endroits sur le territoire, dont quelques-uns spécifiquement pour des problèmes à l’intérieur de résidences », souligne la porte-parole de la Ville de Saint-Basile-le-Grand, Annabel Rousseau. 

Rappelons qu’à Saint-Basile-le-Grand, une portion du rang des Vingt, à la hauteur de l’Académie des Sacrés-Cœurs, a été fermée à la circulation pendant quelques heures lundi. 

Saint-Bruno-de-Montarville

Quelque 50 Montarvillois ont contacté la Ville pendant les pluies abondantes. Chaque appel était redirigé vers la direction des Travaux publics qui notait l’adresse afin d’aller vérifier le bon fonctionnement des réseaux d’égout dans la rue et l’état des puisards. Les employés de la Municipalité sont intervenus pour dégager des puisards obstrués de feuilles mortes, vérifier les postes de pompage et évaluer le niveau de charge dans le réseau.  

« Rappelons que la Ville, dans de telles circonstances, ne peut intervenir à l’intérieur des maisons ni inspecter des installations privées (pompe, clapet, drain bloqué…), ni des aménagements extérieurs (pente vers le solage, descente de gouttières…). Il revient à chaque citoyen de se louer et d’installer une pompe additionnelle au besoin, ou à appeler un plombier pour se faire débloquer, selon le cas », exprime la porte-parole de Saint-Bruno-de-Montarville, Manon Lacourse. 

Le journal Les Versants s’est entretenu avec un citoyen de Saint-Bruno-de-Montarville dont la rue avait été inondée en octobre dernier. Cette fois-ci, l’eau s’est accumulée seulement sur le terrain arrière de sa demeure. « Pas d’inondation, mais je viens d’aller nettoyer la grille d’égout. Elle était encore bloquée par des feuilles », dit-il.   

« À Saint-Bruno, les réseaux d’égout ont tenu le coup, déclare Manon Lacourse. Contrairement à d’autres municipalités, aucun cas de débordement de cours d’eau ni d’évacuation massive de citoyens ne sont survenus. »

Selon la Ville, les points de surverse ont contribué à diminuer la pression d’eau dans les tuyaux et éviter que les maisons protégées par un clapet anti-retour efficace ne soient inondées par les reflux. Ce qui a permis de prévenir des dégâts majeurs. « Les accumulations d’eau observées n’ont pas été causées par un bris d’équipement ou un blocage du réseau d’égout, mais bien par l’intensité des précipitations reçues dans un si court délai. Le sol gelé et les cours d’eau n’ont pu absorber toute cette eau en si peu de temps », souligne Mme Lacourse.

« Nous avons reçu une cinquantaine d’appels pour des problématiques reliées à l’accumulation d’eau. » – Annabel Rousseau 

Elle poursuit en rappelant que dans le cadre de pluies abondantes, le réseau peut être « en charge, c’est-à-dire sous pression et incapable d’évacuer l’eau aussi rapidement qu’à l’habitude ». Dans ce genre de situation, les clapets de retenue fermés empêchent l’eau de refouler dans la maison, mais aussi d’évacuer les eaux usées de l’habitat. « Il faut éviter d’utiliser la douche, le bain, le lave-vaisselle ou la laveuse à linge. Cela peut provoquer des inondations dans la maison. »

Les citoyens sinistrés doivent communiquer avec leur assureur respectif afin de procéder à une « dénonciation » auprès de la Ville, une action courante et normale de leur processus de prise en charge d’un dossier de réclamation. Selon le Règlement de construction, URB-C2018 de Saint-Bruno-de-Montarville, l’installation et l’entretien de clapets anti-retour ou de soupapes de retenue, ainsi que d’une fosse de retenue munie d’une pompe élévatoire (lorsque requis) est exigée sur tout le territoire.

Sainte-Julie

Du côté de Sainte-Julie, la Municipalité a répondu à plusieurs appels téléphoniques provenant de leurs citoyens. « Nous avons reçu 38 appels [lundi] en lien avec des accumulations d’eau dans différents secteurs. Parmi ces appels, sept concernaient des accumulations d’eau dans des sous-sols », répond la porte-parole de la Ville, Julie Martin.

Historique

Montréal a reçu 82 mm de pluie de dimanche à lundi, dont 52 mm uniquement pendant la journée du 18 décembre, laissant des gens les pieds dans l’eau. « Nous n’avons pas de données précises pour Saint-Bruno-de-Montarville, mais notre proximité géographique nous permet d’estimer que les précipitations reçues ici étaient de cet ordre », mentionne Manon Lacourse.  

On parle de la journée la plus pluvieuse à Montréal pour un mois hivernal jamais vue depuis le début des observations, en 1871.