Des retombées économiques pour les restaurateurs

Est-ce que les spectacles donnés au Centre Marcel-Dulude, à Saint-Bruno-de-Montarville, amènent des retombées économiques pour les restaurateurs locaux? C’est la question que le journal Les Versants s’est posée. 

« Oui, il y en a, mais pas beaucoup », répond prudemment le propriétaire du Il Martini, Daniel Gerardi. 

Contacté par Les Versants, il affirme que plusieurs personnes réservent en avance, viennent manger le soir de l’événement et font mention pendant la soirée qu’ils vont assister à un concert. Daniel Gerardi apprécie ces soirées, parce que ces clients arrivent tôt et libèrent la table bien avant 20 h, heure à laquelle les rendez-vous s’amorcent au Centre Marcel-Dulude. « Ça me permet d’assurer un deuxième service pour ces tables-là », précise-t-il.

Le restaurateur du Il Martini constate une différence lorsque l’artiste de passage à Saint-Bruno-de-Montarville est connu et apprécié des Québécois. Mais aussi lorsqu’il s’agit d’une vedette qui attire un public plus âgé. « Mes clients sont plus âgés. Ce sont des gens qui ont peut-être déjà payé leur maison. » Apparemment, l’achalandage paraît moindre les soirs où c’est un artiste qui capte surtout l’intérêt des jeunes. Par exemple, vendredi dernier, le groupe Les Trois accords était en ville. À 15 h ce même vendredi, Daniel Gerardi peinait à remplir son restaurant. Alors que le lendemain, le samedi 1er avril, c’était déjà complet. Louis-Jean Cormier avait alors rendez-vous avec les Montarvillois.

« Ils ne flâneront pas. À 19 h 30, ils sont sur leur départ. » – Michel Racine

« Il y a quelques retombées. On voit les clients arrivés plus tôt. Mais souvent, le restaurant se rempli aussi à la dernière minute », rétorque Michel Racine, du Bistro Louis XIV. 

Ce dernier estime la hausse à 20 % ou 30 % pour certaines soirées d’événements au Centre Marcel-Dulude. Ce qui équivaut, selon lui, à 20 clients supplémentaires. « Ils ne flâneront pas. À 19 h 30, ils sont sur leur départ. »

Celui qui a diffusé les spectacles au Centre Marcel-Dulude pendant plusieurs années, le Montarvillois Roger Lacoste, évoque une clientèle régulière qui venait d’un peu partout. « Un restaurateur m’a déjà dit que l’horaire des spectacles était épinglée dans la cuisine afin de prévoir le personnel requis les soirs de spectacles », raconte M. Lacoste, que le journal a questionné.

Il n’était pas rare non plus que ce dernier recommande aux acheteurs de billets d’aller manger dans les restaurants locaux avant l’événement. Il précise : « Oui, quand les gens nous le demandaient. Notre billetterie envoyait un courriel de rappel la veille du spectacle dans lequel on insérait un visuel avec le logo des restaurants. »

De son côté, la Ville de Saint-Bruno, qui a pris les rênes dans la programmation du Centre Marcel-Dulude, n’a actuellement pas de données sur les retombées économiques directes des spectacles pour les commerces du centre-ville, en particulier les restaurants.