Saint-Bruno-de-Montarville

Des cerfs qui font des dégâts

Depuis plusieurs mois, une citoyenne de Saint-Bruno-de-Montarville vit un véritable calvaire. Des cerfs de Virginie envahissent son terrain et dégradent ses arbustes, ses haies, sa pelouse, son environnement…

« Je ne sais pas quoi faire », se désole Gloria Maksoud Khouri.

Gloria Maksoud Khouri demeure à Saint-Bruno-de-Montarville depuis 47 ans. « Je suis arrivée en 1976. C’est la première fois que je vois ça », explique la dame que le journal Les Versants a rencontrée.

Elle demeure à quelques rues de la Réserve naturelle du Boisé-Tailhandier. « Tout a commencé il y a environ deux ans. Au début, je ne savais pas que c’était des cerfs. Ils viennent très tard la nuit. Ils se déplacent de terrain en terrain, d’une cour à une autre. Ils sont venus aussi l’an dernier », raconte Mme Khouri.

Munie d’un parapluie alors que Saint-Bruno-de-Montarville est sous les averses, elle fait le tour de son terrain avec notre journaliste afin de constater les dégâts. « Mais c’est flagrant, cette année. Ils sont passés à plusieurs reprises. »

La pelouse est jonchée d’excréments de cerfs. Des crottes, rassemblées par dizaines à plusieurs endroits, tellement qu’il faut regarder où mettre les pieds en marchant sur le terrain de la Montarvilloise. Il y en a sur les côtés de la maison, dans la cour arrière, sur les dalles de patio et sous les arbres plantés devant la résidence. « Je dois enlever tout cela », mentionne, dépitée, Gloria Maksoud Khouri.

« C’est flagrant, cette année. Ils sont passés à plusieurs reprises. » – Gloria Maksoud Khouri

Mais ce n’est peut-être pas le pire des dégâts. Il faut voir l’état des deux ifs japonais, plantés devant la façade de la demeure. La moitié de ces arbustes ont été grignotés par les chevreuils. « Ils sont là depuis plus de 40 ans. Nous les avons plantés peu de temps après notre arrivée. C’est M. Heydra qui s’en occupait… pas le fils, le père. Quarante ans d’entretien et de taillage. Regardez ça! Je ne peux pas les abattre… »

Puis, à mesure que nous arpentons le terrain, nous constatons les ravages laissés par les cerfs de Virginie. Les haies de cèdres, les hibiscus, les cèdres dorés et tant d’autres arbustes. « Ma grande désolation, c’est le houx. Il ne perd pas ses feuilles en hiver… les cerfs l’ont mangé! »

La citoyenne craint aussi qu’avec autant de bêtes qui envahissent son espace et qui laissent des traces, des tiques pourraient y avoir logé domicile. Au milieu de sa cour, il y a un petit bassin d’eau. Selon elle, les chevreuils s’y abreuvent aussi.

« J’ai appelé la Ville, pour déposer une plainte, pour savoir quoi faire. On m’a répondu de protéger mes arbustes! Depuis que je suis ici, j’ai vu passer des marmottes, des suisses, des renards… je peux supporter tout ça! Mais des cerfs qui attaquent tout ce que j’ai mis du temps à planter, à entretenir, à voir pousser, non, c’est trop! Il faut trouver un moyen d’arrêter cela! »

Des investissements

En entrevue, Gloria Maksoud Khouri rappelle qu’il y a beaucoup d’investissements dans les arbustes et autres végétaux qui entourent sa maison. Du temps, aussi. « C’est dispendieux. Ma crainte et mon questionnement, c’est »Est-ce que j’investis à nouveau cette année? ». Pour mon potager, mes fleurs… je ne sais pas, je dois me renseigner. »