Finances municipales et réalité des faits…
Dans le « Courrier du lecteur » de la semaine dernière (édition du 24 avril 2013), un résidant de Saint-Bruno faisait mention d’une étude publiée dans La Presse en 2011 pour jeter le discrédit sur l’opposition, dont je suis le porte-parole, en confrontant son discours sur les finances municipales à, selon ses dires, la réalité des faits.
Vous nous permettrez d’être tout à fait en désaccord avec la lecture un peu trop partisane que fait cette personne de la réalité. Toutes les informations qui suivent sont tirées des prévisions budgétaires transmises au ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire.
Savez-vous qu’entre 2008 et 2013, les dépenses sous juridiction locale, donc qui relèvent du conseil municipal de Saint-Bruno, ont augmenté de 28 %(moyenne annuelle de 5 %), alors que, durant la même période, l’indice des prix à la consommation ne s’accroissait que de 9 %?
Savez-vous qu’entre 2008 et 2013, les charges salariales ont fait un bon de 37 % (moyenne annuelle de plus de 6 %), alors que, durant la même période, l’indice des prix à la consommation ne s’accroissait que, répétons-le, de 9 %?
Savez-vous que, selon les prévisions budgétaires, les charges salariales s’élèvent à 13,8 millions de dollars pour Saint-Bruno et à 10,6 millions de dollars pour Sainte-Julie en 2013, soit un écart de 3,2 millions de dollars ou de 30 %, alors que la ville de Sainte-Julie a une population plus importante (29 246 habitants comparativement à 26 274 h.) et des pouvoirs plus étendus, puisqu’elle ne fait pas partie de l’agglomération de Longueuil?
Savez-vous que la croissance de 7 % de l’avis d’imposition de la maison moyenne à Saint-Bruno entre 2008 et 2013 est en fait la résultante d’une diminution de 11 % de l’avis d’imposition pour les compétences d’agglomération (police, pompiers, transport en commun, etc.), et ce, parce que le poids relatif de la richesse foncière de Saint-Bruno par rapport à l’ensemble a diminué, et d’une augmentation de 25 % pour les compétences locales, soit celles qui relèvent de notre administration municipale?
Savez-vous que si les dépenses locales avaient augmenté au même rythme que l’inflation, l’avis d’imposition pour 2013 de la maison moyenne à Saint-Bruno aurait été inférieur de 222 $ (16 %) à ce qu’il est, pour un cumulatif de plus de 800 $ sur cinq ans?
Tous ces faits et ces chiffres sont entièrement vérifiables. Pour ce résidant et tous ceux qui désireraient en savoir davantage, je vous invite ardemment à me contacter. C’est avec plaisir que j’irai prendre un café avec vous et que j’en discuterai. Vous allez voir, je ne suis vraiment pas méchant et, surtout, je ne verse jamais dans la propagande!
Martin Murray
M. Dém., M. Sc. écon., MBA, CPA CGA