À propos de réalité des faits
Monsieur Murray,
Quand on reproche à un citoyen de Saint-Bruno (M. Jean Richard) sa prétendue lecture partisane, comme vous l’avez fait dans l’édition du 1er mai dernier, il aurait fallu que vous évitiez de nous servir la vôtre qui en est une pleinement tronquée.
En effet, encore une fois, même si mon collègue Denis Arpin et moi-même vous avons déjà donné nombre d’explications, vous persistez à nous servir une lecture des budgets qui repose sur les intentions de dépenses de la Ville et non sur les données réelles. C’est là l’erreur que vous répétez chaque année et qui vous disqualifie.
Il nous faut donc vous dire que l’augmentation des dépenses sous juridiction locale entre les années 2008 et 2013 a augmenté non pas de 28 %, mais bien de 21 %, soit en moyenne 3,5 % par année au lieu de 5 %.
Vous auriez dû savoir aussi que les charges salariales n’ont pas fait un bond de 37 %, comme vous le prétendez. Elles ont augmenté de 4,67 % par année, et non pas de 6 %. Cessez donc de vous baser sur un document qui porte sur les informations budgétaires et non sur les données réelles, c’est-à-dire les résultats concrets de notre administration.
Aveuglé par votre partisannerie, vous établissez une comparaison avec la Ville de Sainte-Julie. Encore là, vous commettez l’erreur de comparer deux milieux fort différents. Se contenter d’une comparaison sur la seule base de la population de chaque ville est une erreur classique faite par des gens qui se contentent de comptabiliser. De toute façon, l’écart avec Sainte-Julie n’est que de 2,6 millions de dollars au lieu de 3,2 millions au chapitre de la masse salariale: consultez les rapports budgétaires, vous verrez bien. Sachez que la gestion d’une Ville diffère toujours de celle d’une voisine. Dans le cas qui nous concerne, le fait que l’aréna et la piscine, par exemple, ne sont pas gérés par notre ville voisine constitue une différence majeure et a des conséquences dont il faut tenir compte.
Quant à l’avis d’imposition de la maison moyenne, il faut vous rappeler qu’entre 2008 et 2013, il a augmenté de 7 %, non pas uniquement dû à la diminution des dépenses d’agglomération, mais aussi à cause de la majoration de l’évaluation municipale que vous omettez complètement. Sans compter que la diminution des dépenses d’agglomération est attribuable en grande partie à la saine gestion des villes liées, dont Saint-Bruno-de-Montarville.
Cessez donc d’isoler des données pour tenter de discréditer notre administration. Sachez donc avoir une vue d’ensemble.
En terminant, notez, Monsieur Murray, que la Ville de Sainte-Julie n’a pas de fiscalité d’agglomération et que sa quote-part aux services régionaux est de l’ordre de 29 %, au lieu de 45 % comme elle l’est à Saint-Bruno-de-Montarville pour les services d’agglomération. Sachez aussi que l’avis d’imposition à Saint-Bruno est de 131 $ de moins pour une maison moyenne de 367 600 $.
L’énumération des diplômes à la suite d’une signature ne confère pas automatiquement la compétence. Il arrive la plupart du temps qu’elle ne confère pas le jugement requis et le sens de l’analyse bien faite. Elle n’autorise pas de toute façon la critique partisane qu’on impute à d’autres.
P.-S. J’ai volontairement omis de me référer au verbiage de votre ami qui chapeautait votre texte et qui ne fait que multiplier, comme il aime à le faire, les allusions et les accusations.
Claude Benjamin
Maire de Saint-Bruno-de-Montarville