Les budgets du déneigement

La neige s’est accumulée en janvier puis en février. À combien se chiffre le budget consacré au déneigement dans votre Ville? 

À Saint-Bruno-de-Montarville, le budget dédié au déneigement représente près de 1 565 000 $. Une enveloppe budgétaire à la hausse de quelque 160 000 $ par rapport à la précédente.

Il est tombé 170 centimètres de neige en date du 1^er février, contrairement à 110 centimètres à pareille date l’année dernière.

Au moment d’écrire ces lignes, la Ville a pigé dans 70 % des sommes nécessaires au déneigement de son territoire. « Ce qui est acceptable, commente le maire, Ludovic Grisé-Farand. À ce moment-ci, par rapport à un hiver moyen de 220 cm, nous aurions dû avoir utilisé 77 % du budget. Ce qui n’est pas le cas, c’est moins. »

« Nous avons reçu plusieurs précipitations de neige en janvier. » -Mario Lemay

Il va s’en dire que les chutes de neige ont été beaucoup plus nombreuses en janvier qu’en décembre. « Nous avons eu un Noël blanc, mais l’hiver a pris beaucoup de temps à arriver. L’essentiel de nos opérations déneigement se sont effectuées en janvier », confirme le maire.

Les épisodes de verglas se sont faits plus rares aussi. Les équipes du Service des travaux publics de Saint-Bruno ont répandu jusqu’à maintenant 950 tonnes de sel depuis le début du temps froid (contrairement à 1550 tonnes en 2022). Quelque 700 tonnes de pierres abrasives ont aussi été utilisées. Une diminution de 100 tonnes si l’on compare encore à il y a un an. « Ça s’explique par un verglas moins présent cette fois. À date, il n’y a pas eu d’épisodes prolongés de verglas. Pour une Ville qui veut déneiger, c’est le pire scénario. Un cauchemar. Moins de verglas, c’est toujours mieux », insiste M. Grisé-Farand.

Depuis le début de l’année, les camions de déneigement ont pris la route à sept reprises. Ils étaient sortis six fois l’année dernière. Enfin, Saint-Bruno a effectué trois sorties grattage supplémentaires en période douce. « L’objectif est de hausser le service, de rendre nos rues plus conviviales », plaide le premier magistrat.

Rappelons que la nouvelle administration, lors de son élection, faisait de la révision de la stratégie de déneigement une priorité. Les élus ont entériné à l’assemblée du 18 janvier 2022 une bonification de la Politique de déneigement.

Saint-Basile-le-Grand

Pour l’année 2023, un montant de 715 000 $ est réservé au déneigement à Saint-Basile. C’est à quelques milliers près (135 000 $), la moitié du budget déneigement de sa voisine montarvilloise. Cette somme se détaille entre autres par une enveloppe de 320 000 $ pour la main-d’œuvre à l’interne (incluant les compensations de l’employeur et avantages sociaux) et une autre de 250 000 $ en contrats à l’externe (station météo, déneigement secteur Nord, déneigement stationnement et abribus, remorquage et agent de sécurité de nuit pour le déneigement…). Notons aussi que les abrasifs et le sel coûtent 100 000 $ à la Municipalité.

Quand on lui demande combien a couté le déneigement jusqu’à maintenant, le maire, Yves Lessard, répond que c’est une donnée difficile à évaluer au jour le jour en raison des différentes précipitations de neige, de pluie, de verglas, mais aussi les redoux, le surtemps des employés, les quantités d’abrasifs utilisés… « En comparaison avec le montant budgété et selon nos prévisions actuelles, nous devrions avoisiner les 675 000 $ de dépenses en déneigement pour cette année (2023), incluant le salaire et les avantages sociaux des employés de la Ville. »

Novembre et décembre ont été sous les normales de saison avec un mercure à la hausse et des précipitations de neige moins élevées, contrairement aux averses de pluie. Janvier a été bien au-dessus de la moyenne en précipitations.

À Saint-Basile-le-Grand, 70 % du budget déneigement est dépensé du 1^er janvier au 15 avril; 30 % est consacré à la période entre le 15 novembre et le 31 décembre.

Sainte-Julie

À Sainte-Julie, le coût du déneigement a augmenté de 10,6 % par rapport à l’année dernière. Ce qui veut dire que 1,1 M$ est dédié à cette tâche en 2023. « Je ne sais pas si c’est un record, mais nous avons reçu plusieurs précipitations de neige en janvier. On dirait qu’il a neigé chaque jour », commente le maire, Mario Lemay.

Un bond, dans le budget, qui s’explique par la hausse du prix des contrats, les salaires et le carburant. « Il s’agit du budget pour l’année, donc hiver-printemps 2023 et automne 2023 », précise la directrice du Service des communications de la Municipalité, Julie Martin.

Quelque 400 000 $, sur l’enveloppe de 1,1 M$, auraient été dépensés jusqu’à maintenant. « La plupart du temps, nous prenons 2/3 du budget de janvier à avril, puis l’autre tiers de novembre à décembre », affirme M. Lemay.

Le territoire julievillois est divisé en 14 secteurs de déneigement (ou 4 grands quartiers), desservis par les employés de la Ville, dont le secteur de la campagne. Un autre secteur est réservé pour une entreprise privée. On parle d’un ratio 80 % à la Municipalité, 20 % au privé. Un contrat qui remonte à plusieurs années, selon M. Lemay. À l’époque, c’était une question de disponibilité pour l’achat de véhicules et l’embauche d’employés. « Ça permet à nos équipes d’effectuer trois quarts de travail. Sinon, ce serait difficile de s’occuper de la totalité du territoire. »

Enfin, les 26 employés du Service des travaux publics affectés au déneigement ont chargé 27 219 m³ au site de dépôt de neige, sur une capacité totale de 76 500 m³, ce qui signifie que le site est occupé à 35,6 % de sa capacité.