Un souffle de jeunesse au conseil de la Fabrique
Il n’y a pas que les enfants et les adolescents qui forment la jeunesse de la paroisse de Saint-Basile/Saint-Bruno. À 40 ans, Denis Véniza est le plus jeune membre du conseil de la Fabrique, et ce, depuis 4 ans! Aux côtés des têtes grises de son équipe, il apporte sa vision de la religion catholique et de l’Église : liberté, spiritualité, communauté et patrimoine.
Pour l’enseignant en adaptation scolaire et sociale, son implication au sein de la paroisse va au-delà de l’expression de sa foi ou de sa croyance en Dieu : c’est aussi pour la sauvegarde du patrimoine. « Oui, je suis croyant, oui, je suis pratiquant, mais il manque de relève pour préserver les valeurs communautaires de la paroisse et le bon état du patrimoine. Ce sont les principales raisons qui m’ont amené à m’impliquer », d’exprimer le vice-président du conseil et marguiller responsable des communications et du cimetière.
M. Vézina se dit en complet désaccord avec ceux qui laissent entendre que les églises se vident parce que les gens n’ont plus beaucoup de valeurs spirituelles et que c’est à cause de l’Église catholique si la société est en retard civilement et spirituellement. « Avec ce que j’ai eu la chance de voir ailleurs dans le monde, je peux dire qu’au Québec, on a la maturité de faire la différence entre la vie religieuse et la vie spirituelle. Les gens qui viennent aujourd’hui à l’église font la part des choses. Ils ont fait, dans leur cœur, la transition entre la vieille religion et la nouvelle, et sont beaucoup plus axés sur leur vie spirituelle. »
Pour lui, l’Église moderne peut apporter bien plus que la parole de Dieu, il y a tout le côté humain par le soutien moral et l’amour de la communauté. « Ma plus grande valeur religieuse est mon amour pour ma communauté, souligne-t-il. Même si je ne suis pas tout à fait réconcilié avec le dogme religieux, cela ne m’empêche pas de fréquenter l’église toutes les semaines et de donner de mon temps pour mes paroissiens. »
Au-delà des scandales
Depuis plusieurs années, des scandales éclaboussent la religion catholique. Denis Vézina, lui, ne se sent pas touché par ces situations. « Comme jeune, je ne me sens pas associé aux scandales que l’on entend dans les médias sur l’Église. Cette Église n’est pas la mienne. Mon Église est représentée par les gens que je côtoie toutes les semaines, qui, eux, n’ont rien à voir avec ces scandales. »