Des patinoires qui tombent à l’eau

Au moment d’écrire ces lignes, les patinoires extérieures sont dans un piteux état. Autant à Saint-Bruno-de-Montarville que sur le territoire de Saint-Basile-le-Grand et Sainte-Julie.   

La Municipalité de Saint-Bruno-de-Montarville a ouvert ses patinoires extérieures le 27 décembre dernier. Deux jours plus tard, la Ville les refermait.

Est-ce que vous êtes allé patiner pendant le congé des Fêtes? Est-ce que votre enfant a quitté la maison avec son bâton de hockey sur l’épaule, les patins glissés sur le manche, pendant ses vacances scolaires?

« Nous ne vous cacherons pas que les caprices de la météo représentent de plus en plus un défi pour l’aménagement et l’entretien de nos patinoires extérieures », reconnaît la directrice des communications de Saint-Bruno-de-Montarville, Manon Lacourse.

Le redoux est de coutume dans le sud du Québec depuis quelques années déjà. La région a connu son lot d’épisodes de pluie verglaçante au cours des dernières années, même si aucun d’eux n’a été de l’ampleur de la crise du verglas de 1998, il y a 25 ans. « Nous avons l’habitude des périodes de redoux hivernal, reprend Manon Lacourse. Mais d’ordre général, le fond de neige demeure en place et il est alors plus rapide de refaire la glace de la patinoire, une fois le temps froid revenu. »

Ce jeudi, les patinoires que le journal Les Versants a visitées n’étaient pas praticables, surtout à la suite de précipitations de pluie verglaçantes. D’ailleurs, au parc Albert-Schweitzer, un des employés de Saint-Bruno-de-Montarville aux Travaux publics était sur place avec un tracteur. D’un site à l’autre, l’opération machinerie consiste « à compacter la neige remplie d’eau qui vient de tomber afin de refaire le fond de la patinoire ».

« Les caprices de la météo représentent de plus en plus un défi pour l’aménagement et l’entretien de nos patinoires extérieures. » -Manon Lacourse

Un fond bien compacté n’est pas la seule recette pour repartir une surface glacée. Il faut aussi combiner une température entre -10° et -15° Celsius afin d’amorcer l’arrosage et l’épaississement de la glace.

Rappelons qu’il y a 14 patinoires extérieures sur le territoire de Saint-Bruno, incluant le lac du Village.

« Cette année, le réchauffement est plus important et nous devrons attendre une prochaine chute de neige importante afin de refaire le fond des patinoires. Cela est décevant, mais nos équipes sont résilientes et s’adaptent à cette nouvelle réalité climatique », de poursuivre Mme Lacourse.

Elle salue d’ailleurs le dévouement des travailleurs municipaux, pour qui l’ouverture et la qualité des glaces extérieures sont importantes. Les employés ont reçu des formatons au cours des dernières années. « Ils savent quoi faire, selon la température. Une rencontre est effectuée chaque jour afin de s’enligner sur les prévisions météorologiques et ainsi s’assurer du bon maintien des patinoires. »

Selon Manon Lacourse, ces variations dans le climat peuvent engendre quelques heures de plus en temps supplémentaire. Par exemple lorsque certains employés sont affectés hors des heures normales pour profiter de la chute de température et maximiser les opérations. « Outre cela, les variations de température n’engendrent pas de coûts additionnels significatifs en équipement ou en matériel. »

Une solution, la patinoire couverte?

À Saint-Bruno-de-Montarville, rappelons qu’un projet de patinoire extérieure réfrigérée doit voir le jour au parc Marie-Victorin d’ici la fin de 2024. « La Ville permettra à tous les citoyens d’avoir une patinoire fonctionnelle, peu importe les conditions climatiques », assure Mme Lacourse.

Plus de détails à venir.