Il y a 25 ans, la crise du verglas au Québec
Au Québec, les débuts de la nouvelle année rappellent ce que nous avons surnommé la « crise du verglas ». En janvier, il y a maintenant 25 ans qu’est survenu l’événement météo.
Du 4 au 10 janvier 1998, des perturbations météorologiques laissent près de 100 millimètres de pluie verglaçante sur une partie du Québec, dont la Montérégie. Le coin de la province particulièrement touché par la tempête se situe en plein cœur du Triangle noir de la Montérégie.
100
C’est la quantité, en millimètres, de pluie verglaçante qu’a reçue une partie du Québec lors de la crise du verglas, en 1998.
La pluie verglaçante a causé des dégâts considérables en plein cœur du « triangle noir », une région formée par les municipalités de Saint-Jean-sur-Richelieu, Granby et Saint-Hyacinthe. Les villes couvertes par le journal Les Versants, Saint-Bruno-de-Montarville, Sainte-Julie et Saint-Basile-le-Grand, ne sont pas épargnées par la crise, qui va durer au-delà du 10 janvier 1998.
En effet, après le passage de la pluie verglaçante, les Québécois doivent faire face aux conséquences de cette épaisse glace qui recouvre tout : fils électriques, arbres, panneaux de signalisation, bornes-fontaines, routes, voitures… Entre autres, une panne électrique d’un mois et des pylônes électriques qui s’écroulent dans les champs.
Au plus fort de la crise, environ 1,4 million de clients d’Hydro-Québec se sont retrouvés dans le noir.
À Saint-Bruno-de-Montarville, des automobilistes sont témoins de ce qui deviendra un symbole fort de la crise du verglas, un symbole qui demeure aujourd’hui présent dans la mémoire collective de bien des Québécois : ils assistent à l’effondrement des structures métalliques de dizaines de pylônes électriques. Pendant la catastrophe, plus de 3 000 pylônes du réseau de transport d’Hydro-Québec se sont écroulés.
À l’époque, même le Journal de Saint-Bruno a été terrassé par la météo : pendant trois semaines, aucune publication n’a pu être imprimée.
La crise du verglas a permis de montrer toute la solidarité de la population. Ceux qui possédaient une source de chaleur alternative à l’électricité ont invité leurs voisins, leurs amis, les membres de leur famille qui étaient dans le pétrin à venir se réchauffer. Les municipalités ont ouvert des centres d’hébergement pour loger ceux qui n’avaient aucun endroit où aller.