Un service qui se répand
La Ville de Marieville achète une station de lave-glace libre-service. Un service environnemental dans le but de limiter l’utilisation de bidon de plastique.
Depuis 2013, il croit fermement à l’avenir de son concept. En 2016, la première station de lave-glace libre-service était installée au Québec et depuis, il implante machine après machine un peu partout au Québec. « Nous avons même une station de lave-glace en France », se réjouit l’entrepreneur fondateur de Cristal Innovation, Pierre Néron, basée à Saint-Bruno-de-Montarville.
Aujourd’hui, c’est une centaine de station qui sont en opération au Québec et depuis peu à Marieville. La station y est installée au 2008, rue Saint-Césaire, sur le terrain du garage municipal. « Son fonctionnement est comme celui d’une station d’essence. Le plein de lave-glace se fait directement de la pompe au réservoir de la voiture, un beau moyen de dire adieu aux bidons de plastique ! De plus, le client n’a qu’à payer pour la quantité dont il a besoin, ce qui évite le gaspillage. Le prix est à 0,95 $/litre et le paiement se fait par carte (crédit, débit, PayPass et Apple Pay). Les bénéfices seront réinvestis par la Ville dans des initiatives municipales en faveur de l’environnement », met de l’avant la municipalité qui a fait l’acquisition de la station. « Même si la station est vendu à Marieville, nous continuons à gérer l’appareil en cas de problème. Tout est automatisé, ce qui nous permet de nous assurer du bon fonctionnement à distance », précise M. Neron.
Les Municipalités font parti de plus en plus des clients de l’entreprise afin d’approvisionner en liquide lave-glace les véhicule de leur propre parc automobile. « À Saint-Bruno-de-Montarville, il y a une station à l’écocentre. Une station est aussi installée à Longueuil pour les camions à ordure. Les stations essences ne semblent pas très intéressées par le concept pour l’instant, alors nous nous concentrons essentiellement sur les Villes, les grandes surfaces, les magasins. Avec la pandémie, il y a eu un éveil des consciences environnementales. On utilise 25 millions de bidons de lave-glace par année au Québec. On supprime les sacs de plastique, les bouteilles d’eau, le tour des bidons de lave-glace est peut-être pour bientôt. » M. Neron se réjouit de l’initiative prises cet été par les Villes de Terrebonne et Mascouche d’imposer à leur commerce, dès le 1er janvier 2023, la vente de certains objets à usage unique, comme les bidons de liquide lave-glace en plastique. Le commerce pourra le vendre en vrac et la solution de M. Néron intéresse déjà. « On a déjà reçu des appels des commerçants de ces deux Villes. » La Ville de Provost a été la première à mettre une telle recommandation en place. Depuis le 1er mai 2022, les commerçants qui désirent poursuivre la vente de bouteilles d’eau et/ou de contenants de liquide lave-glace sur le territoire de Prévost auront l’obligation de fournir aux consommateurs, à titre de solution alternative, une fontaine pour le remplissage de bouteilles réutilisables et/ou une station de remplissage de liquide lave-glace en vrac.
Sept ans après l’installation de la première station au Québec, l’entreprise pense que ce genre d’initiative marquera un changement d’habitude auprès des consommateurs et que les stations libre-service se feront plus nombreuses.
« Depuis 2016, nous avons améliorer le concept, mais nous sommes toujours la seule entreprise du genre au Québec. Nous envisageons la rentabilité en 2023. Aujourd’hui, tout est réinvestit dans l’entreprise », explique M. Néron qui n’a toujours pas d’employés à temps plein. « Je fais travailler une dizaine de travailleurs autonomes. »
Si les demandes se font nombreuses en 2023, il y aura le problème de l’approvisionnement des pièces à régler. « La situation actuelle pose un problème en terme de coût. Un petit processeur indispensable à la machine qui coûtait près de 2 $ en coûte aujourd’hui 18 $. Certains processeur sont en rupture de stock aussi. À court terme cela va, mais il va falloir que la situation se stabilise car cela va commencer à devenir difficile. »
« Marieville compte maintenant sur ses citoyens pour faire de cette initiative un grand succès ! » de conclure la mairesse de Marieville Caroline Gagnon.