Tournoi de ringuette à Prague

Quatre Grandbasiloises participeront à un tournoi de ringuette dans la capitale de la République tchèque en juillet 2023. La ville de Saint-Basile-le-Grand, encourageant l’activité sportive, a offert une subvention de 1000 $ à l’association

Arianne, Jessie, Delphine et Florence âgées entre 14 et 16 ans sont des joueuses de ringuette depuis leur tout jeune âge. Ce sera la première fois que les joueuses se rendront en Europe. Elles appréhendent le calibre des joueuses au tournoi. « C’est des filles de 16 ans à 19 ans mais les catégories sont mélangées, il peut y avoir des équipes B, A, AA ou AAA. On sait pas encore c’est quoi le calibre qu’il va y avoir au tournoi, leur façon de jouer, etc. », explique Arianne.

« Ça se peut qu’on soit éliminer en partant », renchérit Florence. « Il y aura 8 équipes maximum au tournoi, on a 5 ou 6 parties assurer qu’on va jouer », explique Arianne. « Si on perd une partie, on sera pas éliminer tout de suite. On va avoir l’opportunité de jouer quelques parties peu importe si on gagne ou pas », ajoute Delphine.

Voyage

Arianne se sent stressée de voyager si loin à cause de tout l’équipement qu’elle doit apporter. « Je suis gardienne de but, il y a beaucoup d’équipements, il y a des items qui sont fait sur mesure aussi. Je ne veux pas les perdre. » Pour le voyage, le poids accepté par poche est de 50 kilogrammes. Arianne devra donc répartir son équipement dans plusieurs sacs.

Ce voyage représente 11 heures de vol et 6 heures de décalage horaire. « J’ai peur du décalage horaire. J’ai jamais vécu ça », admet Jessie. Mais les filles vont profiter de l’occasion pour visiter le vieux continent notamment la Slovaquie et l’Autriche.

Delphine est présentement dans une équipe AA ce qui veut dire qu’elle se promène davantage au Québec. Elle a assisté aux championnats canadiens qui se déroulait à Calgary l’année dernière. « C’est un stress de moins d’aller à Prague parce que je sais comment fonctionne les tournois. La chimie dans un tournoi est différente, on est plus proche. On réalise qu’on va plus loin. »

Entrainements

Dans la saison régulière, les filles ne sont pas toutes dans la même équipe. Ce sera lors du tournoi qu’elles seront réunies. « Pour l’instant, on fait nos pratiques séparément. Pour le tournoi, on va avoir 1 à 2 pratiques par mois pour notre équipe de tournoi », explique la gardienne de but.

Généralement, les filles ont « 2 à 3 pratiques par semaine et 1 entrainement hors glace comme le crossfit. Les parties c’est 1 fois par semaine comme des fois c’est une fois aux deux semaines », affirme Jessie.

Florence et Delphine sont dans un programme de sport-études en ringuette. » Ça fait beaucoup. Exemple ce matin, à 5h50 j’étais debout. Ensuite, physiothérapie, école, pratique. Après, je retourne chez moi, je prends ma douche et je vais dormir. Ça fait des grosses journées », explique Delphine. Pour Florence, elle conjugue le travail, l’école, le sport-étude et les pratiques. « Si je vois que ça fonctionne pas la ringuette et le travail, je vais lâcher mon travail. Pour l’instant, ça va bien, je suis capable de balancer les deux », affirme t-elle.

Arianne éprouve parfois des difficultés à parfaire sa technique en tant que gardienne de but. « C’est dur pour moi de trouver un coach de gardien. Les coachs ce sont des bénévoles. Il y en a pas beaucoup qui connaissent vraiment l’entrainement d’un gardien de but. J’ai 16 ans et puis ça fait 10 ans que je suis gardienne. J’ai besoin de quelqu’un qui peut m’aider à travailler ma technique. Et la chimie doit être la aussi. »

Sport méconnu

« Prague c’est le top du top. À la ringuette, c’est rare de voir des joueuses partir pour Prague. La ringuette s’est concentrée au Canada et en Finlande. On s’est fait refuser l’accès aux Olympiques parce qu’il n’y a pas assez de pays qui pratiquent la ringuette », explique Arianne. Si la ringuette devient un sport olympique, Arianne, Jessie et Delphine veulent s’y rendre. Florence voit la ringuette plus comme un loisir. « Je crois pas que dans le futur la ringuette sera le centre de mes activités. Il va y avoir le travail, le cégep. Je veux continuer à jouer, mais pour le plaisir, pour bouger. » « Il y a pas de débouché à la ringuette. Tu peux pas aller professionnel avec ce sport la », renchérit Arianne. « Tu peux jouer dans la ligue nationale de ringuette, mais c’est toi qui paie. C’est pas tellement connu comme sport », ajoute Florence.

Subvention

La ville de Saint-Basile-le-Grand a offert une subvention de 1000 $ à l’association des joueuses. Celles-ci en sont reconnaissantes. « C’est vraiment bien, ça nous aide. C’est un gros montant. C’est vraiment encourageant », explique les filles. Le montant du voyage monte à 3500 $ par personne. Pour amasser cette somme, les filles ne sont pas sans ressources. « On cherche des commanditaires. On fait des levées de fond. On prévoit aller au Centre Bell avec des paniers », explique Jessie.

Le tournoi à Prague se tiendra au mois de juillet 2023.