Une histoire inspirante
Justine Hachey, une Grandbasiloise de 15 ans, remporte une médaille d’or et une médaille d’argent au Jeux équestres du Québec qui ont eu lieu le 23, 24 et 25 septembre dernier
Justine Hachey est une passionnée de chevaux. Elle pratique l’équitation depuis l’âge de sept ans. Elles prend des cours et elle a fait quelques concours-école. « J’ai toujours eu un esprit de compétition, ça me donnait des défis à relever », explique la cavalière. Cette année, c’était la première fois qu’elle participait aux Jeux équestres du Québec.
L’accident
Au mois de février 2022, son cheval, Valkyrie, s’est fracturé le radius droit, l’os de la patte avant. « Tout le monde disait de le faire euthanasier, que mon cheval était fini », explique Justine. Mais elle n’a pas abandonné. Une physiothérapeute a été contactée pour remettre le cheval d’aplomb. « On lui a fabriqué une atèle, ma mère et moi et ce pendant 12 semaines », affirme la jeune passionnée.
« Il fallait pas qu’il se couche pour pas empirer sa blessure. Les gens nous trouvaient folles, ça été dur de faire à notre tête », explique la maman de Justine. « Au début, on avait 30 pour cent de chances de réussir, mais plus le temps avançait plus mon cheval progressait. On a commencé par des petits concours où on en est sortie champions. On a tenté notre chance aux Jeux et je m’étais dit : » si je sors de la compétition avec un ruban, je vais être contente « , et puis finalement j’en suis sortie avec deux médailles », dit l’athlète. Pour elle, l’important était de sauver son cheval : « moi personnellement, c’était pas important de pouvoir le monter à nouveau, moi je voulais juste qu’il puisse marcher. » « Le cheval était plus important que les compétitions », renchérit son père.
« Au début, on avait 30 pour cent de chances de réussir, mais plus le temps avançait plus mon cheval progressait. »
-Justine Hachey
Projets futurs
L’été prochain, si tout va bien, Justine prévoit continuer les compétitions, mais cette fois au niveau provincial. Son cheval continue d’être suivi par une physiothérapeute. Pour s’y préparer, l’été, la cavalière s’entraine pratiquement tous les jours. L’hiver, elle monte au même rythme, mais avec des entrainements moins intenses parce que le froid est difficile sur les articulations des chevaux. Dans un futur plus éloigné, Justine se voit aux Olympiques : « C’est sur que les Olympiques, c’est un rêve. J’ai encore du temps, mais oui c’est un de mes objectifs. »
La passion
« Si on me demandais de choisir entre les compétitions et juste passer du temps avec les chevaux. Je choisirais de passer du temps avec les chevaux », affirme Justine. Elle ajoute : « l’équitation ça dépend beaucoup du cavalier, mais ça dépend aussi de la cohésion entre le cavalier et le cheval. C’est pour ça que c’est l’un des rares sports mixtes. C’est la qualité de comment tu montes et non la force physique qui est importante. » « C’est le seul sport mixte aux Olympiques, c’est de tous âges confondus aussi. C’est un sport que tu peux faire longtemps », explique son père
À ce jour, la fracture de Valkyrie est complètement guérie et il ne souffre d’aucune séquelles. Et ce, grâce à Justine et à sa famille. « On en prend beaucoup soin, il le mérite », affirme la jeune cavalière.