Nicolas Côté grimpe la pente
Nicolas Côté a participé aux Grands Prix cyclistes de Québec et de Montréal, les 9 et 11 septembre derniers. Le cycliste de Saint-Bruno-de-Montarville discute de ses récentes performances avec Les Versants.
« Pour moi, les Grands Prix cyclistes à la maison, c’était mes Jeux olympiques! », illustre Nicolas Côté.
Membre de l’équipe nationale, Nicolas Côté a bien fait lors de la première course, le vendredi 9 septembre à Québec. Un circuit de 200 km avec un dénivelé de 3000 mètres. À 30 km de la fin, il s’est retiré de l’épreuve. Il était à deux tours du fil d’arrivée. « Le rythme était trop élevé. Ça prend de la patience, de l’endurance », mentionne-t-il.
Le Grand Prix cycliste de Québec est une épreuve inscrite au calendrier de l’UCI WorldTour. « Le circuit du Grand Prix cycliste de Québec [convient] particulièrement aux puncheurs et aux habitués des pentes raides. Il [est] parcouru 16 fois avec une arrivée en côte des plus spectaculaires dans le Vieux-Québec », peut-on lire sur le site Internet des Grands Prix cyclistes.
« Les Grands Prix cyclistes à la maison, c’était mes Jeux olympiques! » -Nicolas Côté
En tant que cycliste, Nicolas Côté se décrit justement comme un « puncher et un sprinter », en raison de son gabarit. « Je suis lourd, comme cycliste. »
Deux jours plus tard, à Montréal, c’est un trajet de 220 km et un dénivelé de 5000 mètres qui attendaient les coureurs. Un véritable défi d’endurance, selon Nicolas Côté. Seuls six participants ont franchi le fil d’arrivée. « Si ça avait été une épreuve du Tour de France, la course à Montréal aurait été l’étape avec la montée la plus haute et la plus difficile. C’était une course à l’usure », commente le cycliste. Il ne s’est pas rendu au bout.
Le Grand Prix cycliste de Montréal est une épreuve inscrite au calendrier de l’UCI WorldTour. Sur le site officiel des Grands Prix cyclistes, l’événement montréalais est décrit ainsi : « Le circuit du Mont-Royal, imposant 18 fois son ascension, [est] impitoyable pour les coureurs. Un parcours redoutable, aux ascensions répétitives extrêmement exigeantes et au rythme très difficile. Une compétition unique, en plein cœur du centre-ville, qui assurera fébrilité à ces athlètes d’exception ainsi qu’à tous les amateurs d’ici et d’ailleurs. »
Réaliste
Le principal intéressé commente : « Selon les circonstances, ce sont de bons résultats réalistes. Je savais qu’à Montréal, ma seule chance, c’était l’échappée. J’ai tenté ma chance dès le départ, mais j’ai été rattrapé. On m’avait dit de miser sur l’incertitude des coureurs. J’ai sorti au 12e tour sur un total de 18. Pour moi, c’était une première expérience aux Grands Prix cyclistes. J’ai encore du travail à faire. »
Quand on lui demande ce qu’il retient de sa participation aux Grands Prix cyclistes de Québec et de Montréal, le Montarvillois répond que ça démontre qu’il fait partie des meilleurs. « J’ai ma place dans le milieu. »
Une carrière sur le tard
Nicolas Côté revient aussi sur le début de sa carrière, amorcée sur le tard. « J’ai commencé le vélo professionnel senior à l’âge de 21 ans. Des courses comme celles de Québec et de Montréal, ce mois-ci, ça me permet de monter mon dossier, insiste l’athlète de 26 ans. Mon évolution est exponentielle. Le talent est présent. Mais ce talent peut être développer encore davantage. »
Rappelons qu’en 2019, il avait remporté la dixième et dernière étape des 42e Mardis cyclistes de Lachine dans sa catégorie, la Coupe Pro-Élite hommes. Nicolas Côté avait alors arboré le maillot jaune du meneur.
Aux études
Nicolas Côté poursuit ses études en génie mécanique à l’École de technologie supérieure. Après sa session actuelle, il lui restera deux sessions complètes et un stage pour terminer ses études.
Or, une saison de vélo coûte autour de 15 000, voire 20 000 $. Le jeune homme est à la recherche de commanditaires qui l’aideront financièrement. « En parallèle, je suis encore aux études alors que les cyclistes professionnels font juste ça, du vélo. Ils sont concentrés là-dessus. Ce n’est pas mon cas. Actuellement, je suis dans un breaking point. Mon défi est d’aller chercher l’intérêt d’une équipe qui voudra de moi et qui me versera un salaire pour que je puisse continuer », conclut-il.