Les exploits et la blessure de Roselyne Houde

Roselyne Houde accumule les honneurs sportifs depuis qu’elle s’adonne au rugby. La Montarvilloise a été sélectionnée sur l’équipe du Québec de rugby à 7 pour les Jeux du Canada 2022.

Roselyne Houde a été choisie parmi la formation régulière de 10 joueuses de ce sport en expansion. Pour la première fois aux Jeux du Canada, le rugby féminin à 7 est célébré.

Toutefois, une blessure à la jambe, subie il y a quelques semaines, tiendra Roselyne Houde à l’écart de cette prestigieuse compétition nationale, tenue du 6 au 21 août. Malgré sa sélection au sein de la formation partante avec l’équipe du Québec, elle ne peut pas prendre part aux Jeux du Canada 2022. « Je crois que je réagis bien à ma blessure. Mes plans pour la prochaine année devront être modifiés dû à cet événement, mais je crois que ça va me renforcer. C’est une bonne expérience à vivre en tant que jeune athlète », affirme Roselyne Houde.

Elle avait participé avec brio aux diverses étapes de la sélection québécoise dans le cadre des Jeux du Canada 2022. On parle ici de plusieurs rencontres de sélection. Elle avait été choisie parmi les meilleures joueuses de rugby féminin de son âge, au Québec. Quand on lui demande ce qui est le plus douloureux entre sa blessure, ne plus représenter le Québec ou manquer les Jeux du Canada, Roselyne Houde évoque ces derniers. « Je crois que le plus dur, c’est de ne pas vivre les Jeux du Canada. Les autres filles de l’équipe, les coachs et moi sommes dans ces sélections depuis deux ans, environ. Ce qui est difficile est de voir que tous les efforts que j’ai mis dans ce processus n’aboutissent à rien. »

« Je crois que le plus dur, c’est de ne pas vivre les Jeux du Canada. » -Roselyne Houde

« C’est difficile, mais cela fait partie des risques du sport », commente son père, Réal Houde, qui souligne que « c’est tout de même extraordinaire de se rendre à ce niveau ».

Questionnée par Les Versants, la jeune femme reprend : « Plus les jours avancent, plus je m’y fais et plus je me rends compte qu’il y aura de nombreux autres tournois importants dans ma carrière dans les prochaines années. Ainsi, je garde la tête haute. »

Une série d’exploits

Mais les exploits de la sportive rouquine de 19 ans ne s’arrêtent pas là. Elle a aussi été recrutée pour le rugby à 15 du Rouge et Or de l’Université Laval, à Québec. Elle était encore au cégep, l’automne dernier, lorsque l’Université Laval a montré un intérêt pour l’athlète de Saint-Bruno-de-Montarville. L’établissement l’a prise au sein de son équipe de rugby. Roselyne enfilera l’uniforme du Rouge et Or dès septembre prochain, pour la saison 2022-2023. « Je suis très contente de jouer au Rouge et Or de l’Université Laval pour les prochaines années! Je serai aussi choyée d’être entourée concernant ma blessure. Je vais être suivie par un orthopédiste et une équipe de physiothérapeutes qui sont associés à l’équipe », explique celle qui débutera un baccalauréat en kinésiologie l’automne prochain. « La physiothérapie m’intéresse également et c’est un de mes objectifs d’études », ajoute-t-elle.

En avril dernier, Roselyne Houde a été nommée « Étudiante-athlète féminine de l’année » au cégep de Saint-Hyacinthe pour ses performances dans le club collégial de rugby à 12. Déjà, la distinction est digne de mention, mais en plus, elle a reçu ce titre – « Étudiante-athlète féminine de l’année » – par rapport à tous sports confondus au cégep!

Ses performances, jugées « exceptionnelles » avec les Lauréats de Saint-Hyacinthe au cours de la dernière année scolaire, lui ont permis d’être sélectionnée sur la formation étoile de rugby féminin à 12 du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ).

Puis, toujours pour le même établissement scolaire, celle qui pratique aussi le patinage artistique depuis l’âge de trois ans a été élue « Athlète de rugby féminin de l’année ». Une bourse sport-études de 500 $ de la Fondation Desjardins lui a été décernée.

Rappelons que Roselyne Houde est une membre très appréciée du club Montréal Irish RFC, dont le terrain d’entraînement est situé à Sainte-Julie. Il y a un an, elle a été sacrée « Recrue de l’année 2021 » de l’équipe senior de rugby féminin.

Du rugby depuis peu

Tous ces honneurs sont d’autant plus notables quand on sait que celle qui a obtenu la Médaille académique du Gouverneur général du Canada et la Médaille du Lieutenant-gouverneur du Québec en 2020 ne s’adonne au rugby que depuis trois ou quatre ans. Elle a effectué ses premiers pas dans cette discipline avec les Pionniers de l’école secondaire Polybel, accompagnée de Marc-Antoine Bourget comme entraîneur.

Alors que ce sport demeure populaire chez les anglophones, le rugby féminin est en nette progression comme sport d’équipe au Québec et au Canada, notamment chez les francophones.