Plaisirs coupables… quand les élus se dévoilent

Le journal Les Versants a demandé aux élus : « Est-ce que vous avez un plaisir coupable, une passion ou un passe-temps particulier que vous souhaitez partager avec nos lecteurs? » Voici leurs réponses.

Le député de Beloeil – Chambly et chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a salué la série de Luc Dionne, District 31, qui a pris fin après six saisons.

« Le 21 avril, je ferai partie des près de 2 millions de Québécois pris au dépourvu. Une méchante gang confrontée au grand vide du lundi au jeudi, à 19 h. District 31 ne sera plus! […] C’est dur à encaisser! […] Pour son œuvre télévisuelle monumentale, mais aussi pour avoir offert aux Québécois un rendez-vous national quotidien, un moment en famille, une conversation au bureau, merci Luc! », déclarait à la Chambre des communes Yves-François Blanchet le 7 avril dernier.

Par courriel, M. Blanchet nous a confirmé qu’il essaie « de traverser les anciennes saisons de District 31, mais il y a 700 épisodes! ». Puis, nous avons appris que des figurines des personnages de Star Trek trônaient dans son bureau de Chambly. « Je suis assez adepte de Star Trek : La nouvelle génération, et davantage du personnage de Picard. Des épisodes des différentes déclinaisons de Star Trek, il y en a encore plus de 700, et j’ai pas mal tout vu, souvent plus d’une fois. Pas si coupable, comme péché mignon… »

Ce qui nous a inspiré ce sujet et cette question posée aux élus du territoire.

« Depuis que je suis jeune, je suis un cinéphile fini! », amorce Ludovic Grisé-Farand. Certains se souviendront du club Vidéo 2000, sur la montée Montarville. C’est à cet endroit que le futur maire de Saint-Bruno se dénichait quelques pépites. « Je demeurais juste à côté. J’allais à pied me prendre à manger au marché Métro et des films. Je pouvais en louer neuf par semaine! »

En entrevue, il ajoute : « Un film n’est pas un bon film sans popcorn; je suis amateur! Le meilleur maïs soufflé demeure celui du cinéma. » D’ailleurs, voir un film au cinéma lui permet de relaxer, dit-il. « J’y vais trop souvent, au point où ma conjointe et mes amis n’arrivent pas à me suivre. La plupart du temps, j’y vais seul », révèle Ludovic Grisé-Farand, qui a vu Il faut sauver le soldat Ryan à quelque 40 reprises.

La députée de Montarville et ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, admire Mario Pelchat. « J’aime la voix chaleureuse et profonde de Mario Pelchat, un artiste talentueux, qui compte plus de 40 ans de carrière », confie Mme Roy. Elle profitait de sa présente comme animatrice à Rock Détente, dans les années 80, pour diffuser les chansons de son idole. « Le fait qu’il ait interprété du Michel Legrand et qu’il ait travaillé à ses côtés m’impressionne au plus haut point. Mario Pelchat est une voix d’exception! »

« Nous les regardons en rafale, avec une bouteille de vin blanc et un sac de croustilles. Je suis une bibitte à chips! » – Mario Lemay

Le chanteur de « Pleurs dans la pluie » est un choix populaire, puisque le maire de Sainte-Julie, Mario Lemay, l’évoque aussi. « Ma femme et moi achetons des billets pour chaque tournée de Mario Pelchat. Nous en avons déjà pour un spectacle au mois de mai. Ginette Reno est une autre artiste que nous admirons aussi beaucoup », dit Mario Lemay.

En entrevue téléphonique, Mario Lemay s’est livré davantage que les autres… Par exemple, il est un adepte des séries télés sur les Vikings, qu’il regarde seul, par contre, parce que sa conjointe ne tolère pas « les coups de hache et les têtes coupées ». Il précise : « C’est très rare que j’en parle. Je suis captivé par ces séries, qui sont basées sur certains faits. Une autre série que je suis avec grand intérêt est Cobra Kai. »

Cette série est dérivée de Karaté Kid. On y suit les personnages plus de 30 ans après les événements du long-métrage. « J’en parle peu aussi, parce que je trouve que ça fait ado. Mais ça me ramène à l’époque où j’avais regardé le premier Karaté Kid. J’étais à l’université de Fredericton, pour apprendre l’anglais. Ce film m’a submergé. »

M. Lemay ne cesse de se dévoiler. Avec son épouse, il défile les épisodes de La servante écarlate, la série adaptée du roman de la Canadienne Margaret Atwood. « Nous les regardons en rafale, avec une bouteille de vin blanc et un sac de croustilles. Je suis une bibitte à chips! C’est notre façon de suivre cette série, notre péché mignon! »

De son côté, le député fédéral de Montarville, le bloquiste Stéphane Bergeron, écrit que c’est « avec La Flûte enchantée de Mozart, cette grandiose œuvre tragi-comique qui contient quelques airs constituant de véritables morceaux de bravoure, que je me suis initié à l’univers de l’opéra, devenu une véritable passion pour moi. Mais, comme pour toutes les « premières fois », La Flûte enchantée conserve une place privilégiée dans mon cœur… »

Même constat de la part du maire de Saint-Basile-le-Grand, Yves Lessard, qui évoque aussi une grande admiration pour l’opéra, et ce, depuis sa jeunesse. « J’écoutais l’opéra de New York sur une radio à batteries », révèle M. Lessard.

Le député provincial dans Chambly, le caquiste Jean-François Roberge, souligne sa passion pour l’écriture. « J’aime la littérature. Je lis beaucoup. J’adore faire des recherches approfondies pour bien comprendre un sujet avant de me plonger dans la rédaction de mes manuscrits. J’aime aller au fond des choses », indique celui qui est aussi ministre de l’Éducation.

M. Roberge a publié deux romans jeunesse chez Pierre Tisseyre ainsi qu’un essai sur l’éducation aux éditions Québec Amérique. Deux de ces publications ont paru depuis son arrivée à l’Assemblée nationale. « Ce qui est rarissime », ajoute M. Roberge, qui travaille actuellement sur deux manuscrits à la fois : un roman d’aventures et un recueil de contes et légendes québécoises revisitées.

Revenons à Nathalie Roy, qui remporte la palme de la passion peu connue. « J’ai suivi mon cours de plongée sous-marine il y a de cela une vingtaine d’années lors d’un séjour à Bali, en Indonésie. Découvrir la nature en explorant le fond des océans est l’un de mes plus grands plaisirs! Malheureusement, je ne peux pratiquer cette activité très souvent, puisque les longues vacances se sont faites plutôt rares ces dernières années », conclut-elle.

QUESTION AUX LECTEURS :
Vous, quel est votre plaisir coupable?