Possibilité d’un « dénouement heureux le 17 mai » pour le parc du Frère-Marcel-Alary
Plusieurs citoyens s’étaient donné rendez-vous au parc du Frère-Marcel-Alary durant le Jour de la Terre, où le maire et des conseillères de la majorité à la mairie avaient des nouvelles optimistes à leur annoncer.
Les Montarvillois étaient conviés, le 22 avril dernier, par les organisateurs du regroupement POUR la conservation du parc Marcel-Alary à se présenter à l’événement prévu entre 16 h et 19 h.
Parmi eux se trouvaient le conseiller municipal du district 2, Vincent Fortier, de même que la candidate défaite à la mairie, Isabelle Bérubé, et l’ancien maire de Saint-Bruno, Martin Murray.
« On pense que l’on aura un dénouement heureux le 17 mai. »
– Ludovic Grisé-Farand
Avant même que certains des invités en faveur de la conservation soient arrivés, le maire, Ludovic Grisé-Farand, et les conseillères municipales Louise Dion (district 1) et Nancy Cormier (district 4) se trouvaient sur place. Ils étaient venus s’entretenir avec les citoyens afin de leur donner des nouvelles de l‘avancement du dossier de la garderie. « On pense que l’on aura un dénouement heureux le 17 mai », a mentionné le maire Grisé à la quinzaine de personnes alors présentes.
Ainsi, le projet pourrait se trouver sur un autre terrain, appartenant à un propriétaire privé, que la Ville réquisitionnerait pour y installer la garderie. Pour le moment, la Ville en a trouvé trois, mais, parmi elles, deux options sont plus réalistes.
Les conversations ont ensuite continué pendant au moins une heure entre les élus de l’équipe du maire et les citoyens préoccupés par la possibilité que la garderie soit installée dans ce parc où les Frères de Saint-Gabriel étaient autrefois propriétaires. Toutefois, lorsque M. Grisé a été questionné à savoir si le site serait bel et bien changé pour la garderie, il n’a pas complètement fermé la porte à ce que le projet soit finalement – et contre la volonté de son équipe et de citoyens – installé au parc Marcel-Alary. « On est pragmatiques et on ne veut pas enfoncer un projet dans la gorge de la population si elle n’en veut pas », a-t-il expliqué.
Contre l’emplacement
L’une des organisatrices de la rencontre, Nathalie Goyer, est l’instigatrice d’une pétition pour la conservation de l’espace situé au bout de la rue Clairevue Est. « La Municipalité devrait se soucier d’aménager les futures garderies à des endroits stratégiques et accessibles, comme proche du transport collectif et des grands axes routiers. Citoyens, collectivement, réfléchissons au legs d’un patrimoine vert en santé! », est-il notamment inscrit dans le texte.
Rencontrée lors de l’événement du 22 avril, Mme Goyer a indiqué au journal Les Versants qu’elle voyait une « certaine volonté, une belle participation des élus. Le dossier a évolué, mais je reste sceptique ». Elle ajoute que son événement a finalement été au-delà des attentes qu’elle s’était fixées, avec des élus de différentes formations politiques de la Ville, mais également des groupes d’action environnementale au rendez-vous.
Se trouvaient également à la rencontre des membres de la Fondation du Mont-Saint-Bruno, dont sa secrétaire, Johanne McDonald. « S’il peut vraiment sauver et conserver cet espace, il va faire quelque chose de très bien. Non seulement pour les citoyens actuels, mais également pour les citoyens à venir. » Mme McDonald ajoute que « le mont Saint-Bruno a une biodiversité qui dessert toute la région montréalaise. Comme elle est très développée, on n’en retrouve pas de tourbières, pas de merles bleus, on ne retrouve rien de ça. Donc, enlever des parcelles, ce n’est pas juste Saint-Bruno, c’est tout le grand Montréal qui en souffre ».
Projet qui divise
L’administration du nouveau maire, Ludovic Grisé-Farand, a annoncé que l’un des trois sites prévus pour l’installation d’une garderie privée subventionnée était une partie du terrain du parc du Frère-Marcel-Alary, qui appartient à la Ville. Pour justifier cette décision, le maire indiquait notamment que le terrain était un endroit où se trouvaient des tiques, en plus d’être contaminé et vacant depuis de nombreuses années. Le manque de terrains pour accueillir une garderie rapidement à Saint-Bruno faisait également partie de l’argumentaire de l’élu.
L’ancien maire de Saint-Bruno, Martin Murray, croit pour sa part que le terrain se doit d’être conservé dans son état actuel. Questionné à savoir pourquoi il n’a pas pris de mesures lorsqu’il était à la mairie pour garantir une conservation, M. Murray indique qu’il n’a pas été consulté lorsque le projet d’accueillir des garderies est arrivé en 2021 à Saint-Bruno. « C’était dans les derniers jours avant que je quitte l’Hôtel de Ville, alors j’étais plus en ramassage de mes dossiers qu’à porter une attention particulière à ce dossier-là. »
Il ajoute que comme le terrain appartenait à la Ville et qu’un projet avait déjà été refusé en 2009 pour ce terrain, son administration n’avait pas l’impression qu’un autre projet pourrait s’y présenter. « C’est peut-être une erreur, une certaine naïveté de notre part; on voit que des terrains que la Ville possède peuvent être transformés et c’est la même chose pour les autres parcs que la Ville possède, qui pourraient être modifiés pour accueillir tel autre équipement. »
Que pensez-vous du parc du Frère-Marcel-Alary comme site pour une garderie?